Le RCD avertit : «Le pouvoir fait diversion»

Le RCD a achevé la réunion de son conseil national, en adoptant une résolution à travers laquelle il a brossé un tableau de la situation politique du pays à la lumière des retombées économiques et sociales de la crise financière qui l’affecte. A ce propos, il estime que le pouvoir «fait dans la diversion et masque ses échecs et son incompétence en polluant l’opinion par de supposées divergences au sommet de l’Etat, alors qu’il est attendu sur les mesures à entreprendre pour endiguer une situation financière qui réduit de larges couches de la population à la précarité et au désarroi». Selon le RCD, «le feuilleton de l’été 2015 marqué par une série de limogeages et de nominations (…) et le récent départ du chef du DRS s’inscrit dans la logique des appétits claniques et ne clôt en rien les luttes du sérail. Il ne peut signifier une quelconque amorce d’un Etat civil tant espéré. Bien au contraire, il confirme l’emprise des sectes sur les institutions politiques. Le système politique qui a ruiné le pays s'apprête à renouveler son diktat au détriment de la souveraineté du peuple algérien». Au sens des cadres du RCD, «la dissolution de la police politique qui régente la vie publique est, plus que jamais, à l’ordre du jour. Les partis de l’opposition continuent de subir les interdictions et les entraves de toutes sortes pendant que les directions des partis du pouvoir sont “fabriquées” par des laboratoires occultes, engendrant de fait une vie institutionnelle des plus factices». Au plan économique, le RCD estime que «la crise n’est pas la résultante du seul choc externe longtemps annoncé par bien des experts, elle est endogène au système politique fait de prédation et qui bride l’ensemble des investissements matériels et humains. Même un baril à 80 dollars ne peut constituer une solution au problème. Ce seront les couches les plus défavorisées qui seront frappées le plus sévèrement. La baisse de leur revenu ne manquera pas de générer un chaos lourd de conséquences». Le Rassemblement estime que «l’heure est à la vigilance et la mobilisation pour stopper la dégradation des conditions de vie des citoyens et établir le rapport de force en faveur d’une alternative démocratique à travers l’organisation d’une transition pacifique négociée».
Meriem Sassi

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