Le test

Par Kamel Moulfi – Les journalistes et les observateurs perspicaces qui suivent la table ronde organisée par le Conseil national économique et social (Cnes), concernant les enjeux de l'économie algérienne face à la situation actuelle du marché pétrolier international, et animée par des experts nationaux et étrangers, en présence du Premier ministre et de membres du gouvernement, ont eu, certainement, tout le loisir de vérifier si les bonnes résolutions de prévention anti-crise économique décidées par les autorités sont appliquées ou s’il s’agit, comme cela a toujours été le cas, d’une simple «com» à usage interne. C’est le chapitre «rationaliser les dépenses publiques» qui est sous les projecteurs. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’a encore rappelé ce matin, c’est la baisse brutale des cours des hydrocarbures avec son impact les ressources de notre pays (33 à 35 milliards de dollars en moins sur l'ensemble de l'année 2015) qui dicte cette austérité non dite, déguisée sous la formule de «rationalisation». Et la situation risque de durer, comme l’a souligné Sellal qui a prohibé les agendas et calendriers commandés sur le budget des entreprises publiques ou des administrations centrales, avec l’argent de l’Etat, c'est-à-dire le contribuable, remis par dizaines aux partenaires et aussi aux amis finissent le plus souvent à la poubelle sans servir à rien d’utile. Les autres cadeaux de prestige offerts à un cercle plus restreint, vers «le haut» de préférence, ont pour fonction d’entretenir des relations non pas professionnelles, mais de clientélisme avec un renvoi d’ascenseur sous la forme d’un cadeau de même valeur ou d’un quelconque service immérité. Le problème est que tout cela se fait avec l’argent de l’Etat et il se trouve que ceux qui abusent de cette pratique sont les premiers à tomber à bras raccourcis sur les subventions des produits de première nécessité qui permettent aux couches défavorisées de la population de tenir le coup. Un petit audit des dépenses consacrées à cette réunion peut être un bon test de la crédibilité du gouvernement dans sa volonté de donner la réponse adéquate aux premiers signes de la crise dans la perspective, espérons-le, d’une riposte plus stratégique.
K. M.
 

Comment (10)

    Anonyme
    21 septembre 2015 - 0 h 31 min

    Pourquoi ne pas exiger des
    Pourquoi ne pas exiger des beneficiaires de logements sociaux dont certains sont milliardaires; le payement de 20% du prix du logement et assurer ainsi d’autres chantiers en financements solidaires au lieu de pomper des recettes petrolieres.Ceci est valable aussi pour d’autres niches que l’on peut exploiter et diminuer ainsi les pots de vin et la corruption

    anonyme
    20 septembre 2015 - 19 h 31 min

    @zorba, venir sur un site
    @zorba, venir sur un site algérien c’est un vrai défouloir pour vous: tout ce que vous n’osez pas dire à la face boursouflée de votre glaoui et de sa cour reptilienne vous venez le déverser cyniquement chez nous en plus il y a un bonus, vous pouvez piquer des idées et y apposer un made in mokoko comme d’habitude…

    anonyme
    20 septembre 2015 - 19 h 09 min

    excusez moi de vous dire que
    excusez moi de vous dire que le seul « contribuable » qui contribue c’est le puits de pétrole, alors svp ne dîtes pas que les fonds de l’État viennent des « contribuables » c’est faux archi faux tout le monde se partage la rente de haut en bas!

    SOUD
    20 septembre 2015 - 17 h 36 min

    l’algérie est le seul pays au
    l’algérie est le seul pays au Monde où ses dirigeants politique constate chaque jour la diminution des réserves de la dette et font les comptes chaque jour tout en restons spectateur avec les mains croisés « Sellal sur TSA nous allons perdre encore cette année 35 milliards de dollar..

    New kid
    20 septembre 2015 - 16 h 15 min

    Constitutionaliser la CNES
    Constitutionaliser la CNES voulait dire ; création d’une Elite supplémentaire avec accès direct à la rente. Les revenus pétroliers étant au maximum évidemment l’Algérie est plus que capable de dépenser sans soucis et détruire la pensée de stratégie de ce colloque. (Discours du premier ministre)
    Avoir plus de chefs que d’indiens, serai égale à une progression bureaucratique qui en découlera, mais au prix de véritables infrastructures afin d’éradiquer le chômage et anéantir l’informel et la corruption qui va avec.
    Pour une fois cette entité a bien avalisée la situation, le niet du premier ministre est un revers familier que l’on connaît depuis 50 ans. Les chefs de gouvernement se suivent mais le refrain est toujours le même.
    Les conseillers aussi hauts soient ils (de la présidence a l’APN en passant par les ministres) ne sont là que pour remplir leurs poches et freiner les projets bénéfiques a la nation et la réalité est la devant nous, toujours essayant d’émerger malgré les revenus colossaux (mais anciens) des hydrocarbures. L’Algérie populaire vivote, mais déroule des tapis rouge et les dirigeants se déplace à grande pompe.
    Les subventions et les accords erronés de salaires pour les parasites improductifs ne feront que perpétuer la conjoncture dont souffre l’Algérie depuis 50 ans.
    Bien sûr que la nomenklatura n’a pas peur de l’avenir, son aventure est déjà assurée. Le clanisme et le clientélisme est là pour ça Ainsi que la succession de leur progéniture. Comme en Arabie ou au Qatar, si ce n’est le fils, c’est le frère.
    Le pessimisme est engendré par les résultats négatifs et le manque de clarté.
    La directive : rester à l’écoute du peuple, d’un président constamment dans les bras de Morphée est bloqué par qui et pourquoi.

    Ceux qui demande que la CNES soi constitutionaliser sont les capitaines de navires qui n’ont jamais quitté le port.
    Et pourquoi ?
    Pour la simple raison ; ils ont oubliés de donner l’ordre de lever l’ancre !
    Ces officieux, nourris et logés aux frais de la princesse sont arrivés à des conclusions qu’un simple berger aura rêvé.
    Il a été conclu que l’Algérie est au point mort et que 50 années de perdues importe peu à la diaspora. La ressource humaine n’a droit qu’au bâton pendant que la progéniture de la nomenklatura décide ! Les promesses, le chaab n’en veut plus. Le chaab veut savoir qui amasse quoi !
    Les 4 million d’employés dans l’informel qui ne sont pas assurés ont été oubliés dans ces statistiques.
    Pourquoi la farine subventionnée est tarifiée à 1500 dinars mais sort des minoteries à 2200 dinars ? Et on veut garder la baguette à 8 dinars
    Non Messieurs nous ne marcherons plus à la baguette !
    La subvention de certains produits profite d’avantage aux bourgeois qu’au peuple en général. Si l’état doit couper les subventions, ne serait-il pas mieux d’enlever à la nomenklatura ; véhicules, sécurité, rente, et alimentation générale gratuite comme au Club des Pins ?
    Remonter plutôt les salaires,
    Enlever la rente aux faux moudjahidines, enlever villas, appartements a ceux qui n’exercent plus de fonctions, réduisez les salaires faramineux des ministres et de l’APN etc. qu’ils aillent au bureau en vélo !
    L’expansion de la bureaucratie à travers la CNES est l’exemple typique de la faillite des investissements et de l’économie en Algérie. Si les pays arabes (pétroliers) voulaient faire fructifier leurs économies, et faire rentrer la technologie chez eux, ils feraient mieux de faire rentrer les dizaines de mille milliards de dollars ne rapportant rien dans les banques judéo-chrétienne !
    La diaspora Algérienne ne trouve pas de créneaux susceptibles d’attirer leurs économies. Manque de confiance surtout par le régime opaque actuel. Un exemple typique : le gouvernement veut baisser les taux d’intérêts pour baisser la tension sociale. N’est-ce pas créer une bulle artificielle et avoir une crise plus tard comme en Europe!
    Le savoir de la communauté algérienne en Europe et aux USA est sapé à cause de la corruption ou la main d’œuvre étrangère qui nous coute les yeux de la tête, mais préférée par cette gouvernance qui se veut maitre malgré son incompétence. Que cherche la nomenklatura à cacher ?
    Pourquoi les universités ne produisent elles pas les besoins pour l’industrie des hydrocarbures ? Pourquoi importer des cuisiniers d’Europe et les payer 8 000 euros le mois ?
    Les logements de fonctions deviennent des propriétés prives même si le fonctionnaire est à la retraite ! Comme les ministres qui gardent les villas pour un dinar symbolique et les donnent à leur progéniture !
    Monsieur Babes ;
    Nous ne voulons pas faire de l’Algérie un Barbes monstrueux.
    Nous ne voulons pas faire du tourisme à la Momo6.
    Nous voulons de la dignité et de l’ordre, nous comptons les jours ou l’indépendance algérienne deviendra réalité.

    Abou Stroff
    20 septembre 2015 - 13 h 53 min

    « Le test » titre K.
    « Le test » titre K. M..
    désolé, mais je me permets de souligner, toujours avec la modestie qui m’étouffe, qu’il n’y a aucun test.
    en effet, depuis la mise à l’écart de feu Mentouri et son remplacement par un laudateur connu et reconnu de la marabunta qui nous gouverne, le cnes n’est qu’une « chambre » remplie de protégés, de clients ou de flagorneurs de la clique qui monopolise et distribue la rente. quant aux experts auxquels fait allusion l’auteur, ils ont été tués ou complètement marginalisés ou poussés à l’exil par la médiocrité ambiante.
    d’ailleurs, il suffit de remarquer que depuis l’intronisation de babès au poste de président du cnes, aucun avis critique (je souligne aucun) vis à vis de la gabegie qui fait office de politique de la marabunta n’a été émis par cet organisme aussi stérile qu’une momie sur deux roues.
    moralité de l’histoire: cette rencontre va servir à titiller les papilles des participants grâce à de la bonne bouffe (ces gens là n’apprécient pas la bonne cuisine, ils bouffent).
    quant à la dilapidation des deniers publics, peut on, un seul instant, imaginer les gourdes du cnes en train de questionner les représentants de la marabunta sur les scandales (dont la liste est trop longue pour être mentionnée) qui ont jalonné le règne de leur bienaimé fakhamatouhou.
    PS: au fait, à l’heure de la « rationalisation », notre bienaimé fakhamatouhou national ne va t il pas décider de diminuer la longueur du minaret de SA mosquée de 5 ou 10 mètres ou de limiter le nombre de ses piliers à 617 au lieu de 618?

    lhadi
    20 septembre 2015 - 13 h 47 min

    « La bonté sans inquiétudes ;

    « La bonté sans inquiétudes ; la connaissance sans incertitudes ; le courage sans peur, tels sont les trois principes qui guident l’homme honorable », disait Confucius, le chinois le plus célèbre au monde.

    Si le politique algérien s’affranchit des inquiétudes, de l’indécision et de la peur, il aura moins de sujet de se plaindre du monde environnant, et il parviendra de mieux en mieux à rester heureux.

    Dans le monde fiévreux d’aujourd’hui, toujours plus compliqué, il est essentiel que les Rastignac du paysage politique algérien, s’inspirent du Confucianisme pour adapter l’attitude de tolérance et positive pour, in fine, être de ceux à qui l’on peut parler.

    La clé n’est-elle pas d’avoir toujours un esprit clair et ouvert.

    Ce n’est malheureusement pas le cas de notre premier des ministres qui, dans ses certitudes dogmatiques, se prend pour l’alpha et l’omega de la politique.

    Je lui réitère mon invitation à une escrime des idées sur cette politique que je considère sans cap, sans mode d’emploi et sur cette gouvernance agissant hors des clous de la légalité constitutionnelle.

    Fraternellement lhadi
    (lahdi2’@yahoo.fr)

    Citoyenne
    20 septembre 2015 - 12 h 38 min

    . Le Premier ministre,
    . Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’a encore rappelé ce matin, c’est la baisse brutale des cours des hydrocarbures avec son impact les ressources de notre pays (33 à 35 milliards de dollars en moins sur l’ensemble de l’année 2015) qui dicte cette austérité non dite, déguisée sous la formule de «rationalisation».

    NON M. SELLAL, l’incompétence et la mauvaise gestion sont la source de nos problèmes et de notre retard. Nous n’avons aucune économie de base.Le peu qu’il y’avait a été détruit, sinon vendu à 1 dollar symbolique.
    Les pays s’en sortent bien sans le gaz et le pétrole.

    zorba
    20 septembre 2015 - 12 h 29 min

    L’Algérie doit être le seul
    L’Algérie doit être le seul pays au monde ou le premier ministre s’occupe de la distribution des agendas et calendriers ,Sellal doit donner aussi des instructions pour utiliser les deux côtés d’une feuille de papier 21/27 .Les ministres ont déjà 2 métiers le leur, plus celui d’inspecteurs des travaux jamais finis ,sauf bien sûr la Grande Mosquée d’Alger ex la Blanche ,chère a la fois au cœurs des algériennes et algériens et chère aussi a leurs portefeuilles.

    offf
    20 septembre 2015 - 12 h 19 min

    Article juste si je comprends
    Article juste si je comprends bien le sens : on cherche a faire payer les couches défavorisées, c’est à dire la très grosse majorité des algériens, sans remettre en cause les grands chantiers initiés par ce gouvernement depuis trop longtemps déjà. Quelqu’un peut-il me faire un résumé des chantiers en cours et leur utilité profonde dans une situation exceptionnelle et délicate des entrées d’argent dans le budget de l’État ? Les chantiers entrepris par le chef de l’État ne seront pas remis en cause selon l’un des ministre de pacotille.

    A qui profitent des grands chantiers ? Aux multinationales étrangères, français en premier lieu. Bien évidement que ces chantiers ne seront pas remis en cause, à cause de votre propre remise en cause par ces entreprises étrangères si vous le faisiez. Voilà comment se sont piégés nos responsables irresponsables. Le koursi contre la manne. Si la manne diminue, le peuple payera, mais les chantiers dont l’utilité immédiate reste à prouver ne seront pas remis en cause. Même pas la grande mosquée, symbole de la dérive du chalutier Algérie.

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