Hadda Hazem à Algeriepatriotique : «Ce qu’il s’est passé à Ouagadougou»

Bloquée avec d’autres journalistes au Burkina Faso suite au coup d’Etat qui a eu lieu dans ce pays, et rapatriée avec quatre-vingts autres personnes, la directrice du quotidien arabophone El-Fadjr, Hadda Hazem, a déclaré à Algeriepatriotique qu’elle a été invitée, elle et d’autres journalistes africains, par le Centre national de presse Norbert Zongo dans le cadre du Festival international de la liberté d’expression et de presse, organisé à Ouagadougou. La directrice d’El-Fadjr a indiqué que deux jours après leur arrivée, c'est-à-dire le mercredi 16 septembre, le festival s’est ouvert avec une série de conférences en présence du président du Conseil transitoire Chérif Moumina Sy, la plus haute autorité légitime. «Nous sommes arrivés lundi soir. Le mardi était une journée libre. Le lendemain était le jour de l’ouverture du festival. Il y avait beaucoup de journalistes de différents pays, y compris des Européens. Tout se passait bien, jusqu’à ce qu’on apprenne qu’il y a eu un coup d’Etat. Les festivités ont été suspendues. Nos confrères burkinabè étaient menacés. On nous a conseillé de rester à l’hôtel et de ne pas nous aventurer dehors.» Mme Hazem a affirmé que personne ne leur a interdit de sortir de l’hôtel, contrairement à ce qu’avaient affirmé certains médias nationaux. Et d’indiquer qu’elle et un autre journaliste algérien étaient en contact permanent avec l’ambassadeur d’Algérie au Burkina Faso, lequel a insisté pour qu’Air Algérie leur envoie un avion. «Nous étions en contact avec l’ambassadeur de l’Algérie qui a insisté auprès des autorités algériennes pour nous évacuer en urgence.» Trois jours plus tard, un avion d’Air Algérie atterrit à l’aéroport d’Ouagadougou. «Tous ont profité de l’aubaine pour partir, des Tunisiens, des Libanais et des Africains dont je ne connais pas la nationalité», a-t-elle fait savoir en saluant le travail des autorités algériennes qui ont permis leur évacuation. «Je dois remercier les autorités algériennes et notre compagnie aérienne dont le vol spécial a été le premier à décoller du Burkina Faso après le coup d’Etat.»
Mohamed El-Ghazi
 

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