Mouton de l’Aïd : les conseils du ministère de l’Agriculture

L’Aïd El-Adha, qui sera fêté ce jeudi, est souvent synonyme d’incivisme, d’insalubrité et de risques sanitaires. Les conditions dans lesquelles se déroule le sacrifice du mouton posent parfois de sérieux problèmes de santé. Le ministère de l’Agriculture invite ainsi les Algériens à se rapprocher des lieux d’abattage formels pour fêter l’Aïd El-Adha sans risques sanitaires. S’exprimant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le sous-directeur des services vétérinaires au ministère, Ali Abda, a énuméré les mesures de contrôle sanitaire des quelque 3 millions de têtes d’ovins voués au sacrifice rituel durant l’Aïd El-Adha. Il appelle ainsi les Algériens à respecter les règles de l’hygiène et précise qu’il y a quelque 8 000 lieux d’abattage formels répertoriés à travers le pays et 2 000 vétérinaires déployés à leur niveau pour vérifier l’état sanitaire des carcasses de moutons. «Les brigades mobiles vont également être chargées d’effectuer le même travail dans les bourgades reculées», assure-t-il, mettant en garde contre l’abattage «clandestin» qui se fait sans le contrôle du vétérinaire. Le mouton peut contenir des maladies et il n’y a qu’un vétérinaire qui peut attester de la bonne qualité de la viande. Il fait état de la présence de 90 abattoirs légalement installés à travers le pays. Abda fait état de la réalisation en cours de 3 premiers complexes d’abattage industriel sur le point d’être opérationnels et qui «pourront servir à réguler le marché de la viande durant toute l’année». Pour ce responsable du ministère de l’Agriculture, les consignes d’hygiène doivent être scrupuleusement respectées. Ali Abda relève qu’une partie du cheptel échappe au suivi vétérinaire. Selon lui, sur les 22 millions de têtes dont dispose l’Algérie, il y a 19 millions qui sont régulièrement contrôlés et vaccinés. Cela ne l’empêche pas d’affirmer que «le cheptel est en excellent état sanitaire». Interrogé sur la flambée du prix du mouton, Abda jette l’«entière responsabilité» sur les intermédiaires peu scrupuleux. Pour lui, rien ne peut justifier le prix actuel du mouton. L’offre est telle qu’on ne peut pas vendre aussi cher. Il s’agit donc de la pure spéculation de gens avides de gain rapide.
Rafik Meddour

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