Le RCD appelle à une marche de protestation à Tizi Ouzou

Le bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) appelle à une marche populaire le samedi 3 octobre au centre-ville de Tizi Ouzou. Les membres du bureau régional, qui ont tenu aujourd’hui une conférence de presse, affirment que leur action de protestation vise à dénoncer le manque d’investissement dans cette wilaya à forte densité de la population et, surtout, l’annulation d’un nombre important de projets structurants qui sont susceptibles de réduire un tant soit peu la paupérisation dans laquelle se trouve la population de cette wilaya. Les représentants du RCD veulent ainsi s’élever, ouvertement et publiquement, contre la politique du «pouvoir central» qui «manœuvre par tous les moyens» pour priver la région de projets de développement «dans le but de faire accroître la misère sociale». Pour les responsables du bureau régional du RCD, rien ne peut justifier l’annulation de la création de plusieurs zones industrielles, de l’extension de la voie ferrée, de la construction d’un nouveau CHU et de nombreux autres projets de construction d’infrastructures de base indispensables à la population de la région. «Nous constatons étonnamment le maintien de projets faramineux qui ne sont pas d’une grande utilité publique, alors qu’on supprime des projets vitaux pour la population de Tizi Ouzou. Nous ne pouvons que dénoncer cette politique», dénonce l’un des membres du bureau régional qui estime qu’il est impératif d’exprimer publiquement le rejet par la population de cette politique «de développement sélectif». Le RCD n’est pas à sa première action de dénonciation du manque de projets de développement de la wilaya de Tizi Ouzou. En 2010, il s’est élevé contre le blocage d’un programme de développement financé par le PNUD. «Non au sectarisme et au tribalisme du pouvoir central ; wilaya= marécage bureaucratique = frein au développement ; halte à l'isolement de la Kabylie et aux blocages multiples ; l'environnement n'a ni prix ni couleur politique», avaient dénoncé les élus de cette formation politique de l’opposition. Aujourd’hui, ils veulent marquer le 5 octobre par un cri de colère et de détresse d’une région qu’ils considèrent comme «abandonnée».
Sonia Baker

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