Hanoune : «L’Algérie traverse l’étape la plus difficile depuis 1962»

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé, aujourd'hui vendredi, que l'Algérie traverse aujourd'hui l'étape la plus difficile depuis son indépendance, «en l'absence de l'immunité politique induite par celle d'une véritable représentativité populaire au sein des institutions de l'Etat». Lors de l'ouverture de la session ordinaire du comité central du parti, Mme Hanoune a mis en garde contre «la gravité» de la situation que l'Algérie traverse actuellement aux niveaux interne et externe, affirmant que «le pays vit aujourd'hui une étape plus difficile et plus complexe que celle de la décennie noire où la cohésion et l'unité des institutions de l'Etat étaient maintenues», deux facteurs qui ont permis au pays, a-t-elle dit, de vaincre le terrorisme. Elle a évoqué les répercussions éventuelles de la politique adoptée par l'Etat pour surmonter la crise pétrolière en «imposant des mesures d'austérité à la majorité et en privilégiant une minorité à laquelle sont accordées toutes les facilités». Mme Hanoune a affirmé que la conjoncture économique actuelle et les mesures prises par l'Etat et qui ont «fait pencher la balance au profit d'une minorité» en la dispensant du paiement des impôts et des charges fiscales, «entraîneront inévitablement la faillite du trésor public, la disparition du secteur public voire du secteur privé conventionnel piétiné par cette minorité à qui l'on cède toutes les transactions». La secrétaire générale du PT a en outre évoqué «l'absence de réserve chez certains ministres» face aux opérateurs économiques et hommes d'affaires algériens, soulignant que «par rapport à leur position en tant que ministres de la République, ils se doivent de garder l'impartialité et de s'éloigner de la politique de deux poids deux mesures». Mme Hanoune a appelé le gouvernement à «donner des chiffres précis sur les investissements des opérateurs ayant bénéficié de facilités et à dénoncer ceux qui recourent aux surfacturations évaluées à 15 milliards de dollars par an». «Il faut œuvrer à rétablir la souveraineté populaire pour assurer la sauvegarde de l'Etat», a soutenu la secrétaire générale du PT.
R. N.

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