Les souscripteurs LPP protestent devant la direction de l’ENPI

Une centaine de souscripteurs au Logement promotionnel public (LPP) sont sortis dans la rue aujourd’hui pour exprimer leur colère quant à la révision des coûts et des mécanismes de paiement. Répondant à l’appel du Collectif des souscripteurs, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «non-respect des engagements» de la direction de l’Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI, publique). Les protestataires ont rappelé, en présence des journalistes, les déclarations à la fois du ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, et du directeur général de l’ENPI sur les tranches de paiement de l’apport personnel pour l’acquisition de ces logements au prix qui n’est pas subventionné par l’Etat. Les manifestants ne demandent pas un soutien de l’Etat, mais tout simplement le respect des engagements de l’Etat tenus au lancement de cette formule. Le DG de l’ENPI a refusé de les recevoir, arguant qu’il était occupé. Il leur a ainsi donné rendez-vous pour la semaine prochaine. Ce rassemblement a été organisé par les souscripteurs pour exprimer ainsi leur colère quant aux dernières annonces du DG de l’ENPI. Ce dernier, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III, avait indiqué que la deuxième tranche de paiement de l’apport personnel sera versée dans les prochains mois et qu’elle a été fixée à 1 million de dinars au lieu de 500 000 DA. Au lendemain de cette annonce, le collectif des souscripteurs a réagi en considérant cela comme «une énième manœuvre visant à écarter les prétendants à ces logements». «Certes, les citoyens algériens de la classe moyenne étaient longtemps écartés de toute formule de logement de l’Etat et même avec cette formule vous venez de les écarter encore de plus belle avec vos nouvelles conditions qui ne reposent sur aucune assise juridique», dénonce ce Collectif qui relève le manque de constance dans la position des responsables de l’ENPI. «Tantôt, vous parlez de loi sur la promotion immobilière qui vous oblige à entretenir les sites deux ans après leur livraison et vous confirmez en tant que promoteur que vous êtes soumis à cette loi, en l’occurrence la loi 11/04 mais, d'un autre côté, vous bafouez ses articles principaux qui sont le mode de paiement, les avances et les paiements sur le plan légal, et si un promoteur privé avait géré un projet promotionnel de la sorte, il serait déjà en prison», souligne le Collectif, très remonté contre cette décision de l’ENPI. «Que ce soit en vente sur plan ou sous contrat de réservation, le promoteur n'a pas le droit d'encaisser un dinar sans avoir, au préalable, arrêté le prix définitif et signé un contrat de réservation ou de vente sur plan avec son client», précise le Collectif qui refuse de se taire sur ce qu’il qualifie d’«abus de confiance caractérisé».
Rafik Meddour
 

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