Loi liberticide au Maroc : les eurodéputés Panzeri et Pargneaux à la rescousse du Makhzen

Affolé par la volonté du gouvernement suédois de reconnaître la RASD, et l’effet boule de neige perceptible dans certains pays scandinaves (Norvège et Islande notamment), le Makhzen est réduit à instrumentaliser la présidence de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée pour mobiliser ses obligés au sein de l’hémicycle européen à la tête desquels figurent en bonne place les supplétifs Pier Antonio Panzeri, co-président de la commission mixte Maroc-UE et président de la délégation Maghreb, et le député socialiste français, Gilles Pargneaux. Ces deux «clients» attitrés de la mamounisation de la diplomatie marocaine, dont les compromissions et les positionnements zélés au service du Makhzen sont bien connus des lecteurs d’Algeriepatriotique, ont entrepris de programmer le 15 octobre 2015, au niveau de la délégation Maghreb du Parlement européen, une opération de propagande pour «vendre» à l’international la réforme du code pénal marocain, alors que ce texte liberticide est fortement décrié tant par les associations marocaines qu’étrangères. En effet, un projet de réforme du code pénal marocain prévoit d’élargir le pouvoir de répression de la monarchie au détriment des institutions. Voilant le nouveau texte dans des considérations de «sécurité intérieure», le régime de Rabat prévoit, dans ce nouveau code, une peine de prison contre quiconque ne ferait pas preuve d’«allégeance (…) à l’Etat et aux institutions du peuple marocain». C’est la première fois que le terme «allégeance» est utilisé pour réglementer des questions proprement juridiques, relèvent les opposants à ce projet de loi controversé qui vise à museler définitivement l’opinion publique marocaine. Le nouveau code pénal porte également atteinte à la liberté d’expression sous couvert de la protection des symboles religieux. «Ce qui, affirment les défenseurs des droits de l’Homme, peut générer des abus au cours des procès liés aux délits d’opinion». Le nouveau code pénal, concocté par le gouvernement islamiste de Benkirane, représente, par ailleurs, une menace pour les communautés non musulmanes, chrétienne et juive, nombreuses dans ce pays, tant il punit ceux qui ne respecteraient pas les prescriptions de l’islam. Les minorités confessionnelles s’en trouvent gravement menacées. Et pendant que les associations et les citoyens marocains s’organisent à travers les réseaux sociaux pour faire barrage à ce texte liberticide, les eurodéputés Pier Antonio Panzeri et Gilles Pargneaux rament à contre-courant, offrant au Makhzen une couverture diplomatique au niveau européen et bafouant ainsi les principes de démocratie et de liberté qu’ils sont censés défendre au sein du Parlement européen.
Lina S.
 

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