Le wali de Béjaïa annule son arrêté sur les activités politiques

Suite à des réactions en cascade de la société civile et des partis politiques au chef-lieu de wilaya, et sans doute pour éviter une éventuelle escalade aux conséquences incalculables, le wali de Béjaïa a fini par céder à la pression. Il vient de décider, moins de quarante-huit heures après la divulgation de son instruction par Algeriepatriotique,d’annuler tout simplement son arrêté portant interdiction de toute activité, autre que culturelle, dans les infrastructures publiques de la wilaya. Dans un nouvel arrêté, daté du 13 octobre, l’article 2 de l’ancien arrêté daté du 23 septembre, à l’origine de la polémique, a été modifié de façon substantielle. Au lieu, donc, de l’interdiction des activités autres que culturelles, le texte stipule : «Pour toute activité ou festivité s’inscrivant hors du domaine culturel, une demande doit être adressée aux services de la direction de la culture, lesquels services devraient y émettre un avis justifié». Dans la première instruction, le premier magistrat de la wilaya notifiait à tous les responsables de l’exécutif (directeur de la culture, chefs de daïra et présidents d’APC) de «veiller scrupuleusement à l’interdiction de l’exploitation des maisons de la culture, des salles de cinéma et des salles de théâtre à des fins autres que celles pour lesquelles celles-ci sont destinées». Des partis politiques et des associations activant dans l’opposition se sentaient visés par cette mesure à travers laquelle le premier magistrat de la wilaya, qui n’était pas à sa première initiative coercitive, cherchait à limiter, voire à verrouiller le champ politique dans cette région bouillonnante. D’ailleurs, une conférence prévue à Akbou, il y a une semaine, que devait animer Ali Yahia Abdennour, a été annulée par les autorités locales en se référant à la première note du wali.
R. Aït Ali

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