Prudence !

Par Kamel Moulfi – A chaque baisse importante du prix du pétrole sur le marché international, le même constat est clamé en chœur par les Algériens, tous confondus, de l’expert au profane : l’économie algérienne est trop dépendante des seules ressources en hydrocarbures. Et la même solution est criée, également par tous : il faut diversifier l’économie et la libérer de l’emprise des cours du Brent. En leur for intérieur, il y en a – par réalisme ? – qui doivent souhaiter que le prix du baril remonte jusqu’à ses plus hauts niveaux et nous épargne la recherche d’idées pour sortir de sa dépendance. Mais la réalité est là, ce n’est pas dans ce sens que souffle le vent. La tendance est plutôt pessimiste, les 50 dollars le baril de Brent ne sont pas dépassés. Une question alors préoccupe les Algériens : qui va payer les effets de la crise ? Il n’y a que de rares écervelés pour indiquer la voie de l’aventure qui consiste à toucher aux valeurs de justice sociale, un des fondamentaux de l’Algérie consacré par la guerre de Libération et solidement enraciné ensuite en «constante» de la politique du pays. La dernière fois que cette aventure a été osée, c’était dans les années 1980, sous forme d’une «rupture» mise en pratique principalement à travers la fameuse vérité des prix et des licenciements massifs. On sait ce que cela a donné : les conditions du soulèvement d’octobre 88 et la catastrophe de la décennie noire dont le pays essaie encore de se relever. Aujourd’hui, le contexte régional et les menaces extérieures sur l’indépendance de notre pays constituent des facteurs aggravants qui devraient inciter au plus grand esprit de responsabilité dans la recherche du remède pour surmonter ce cap difficile. Plus précisément, il faut manier la rubrique «dépenses sociales» avec des pincettes et la plus grande précaution, pour éviter de la transformer en détonateur. En tenant sa réunion à Biskra, loin de la capitale qui lui a servi de cadre depuis que ce mode de concertation a été créé, la tripartite n’a pas échappé à cette problématique ni à l’ambiance qu’elle créée. La prudence reste mère de sûreté.
K. M.

Comment (8)

    Vu de Marseille
    15 octobre 2015 - 13 h 54 min

    Ah non, je m’excuse Mr
    Ah non, je m’excuse Mr Abdel.
    En corruption l’Algérie est très très bien classée.
    Peut-être même qu’elle est sur une des 3 marches du podium. Donc réjouissons nous, chantons et dansons 1,2,3 viva……

    zorba
    15 octobre 2015 - 13 h 18 min

    A Abdel; pourquoi ils n’ont
    A Abdel; pourquoi ils n’ont pas réussi a édifier une économie moderne ? Qui « ils » ,ce sont les algériens dans leur ensemble ,en Occident depuis toujours les citoyens n’attendent pas que l’état crée ,invente ,construise ,commercialise .Les pionniers du Mayflower sont partis avec des outils ,des semences ,et ont défriché et travaillé la terre ,ils n’ont pas attendu l’aide de quiconque pour le faire .Un fellah n’a pas besoin de l’état pour travailler sa terre et vendre ses produits ,ni un artisan ,il faut se prendre en main et se mettre au travail au lieu de se lamenter toujours sur son sort .

    BEKADDOUR Mohammed
    15 octobre 2015 - 13 h 00 min

    La très claire leçon de
    La très claire leçon de notre histoire : Nos vaillants 22 qui ont programmé notre indépendance ! Que leurs semblables fassent maintenant un exploit identique : Libérer l’Algérie de tout ce qui lui nuit, tout, qu’ils pondent un programme cette fois plus difficile, compliqué, tout un casse tête chinois, mais d’abord qu’ils manifestent leur existence, qu’ils nous rassurent qu’ils existent, car eux sauront comment vaincre un ennemi fut-il Algérien, et là il est Algérien !

    Anonyme
    15 octobre 2015 - 12 h 03 min

    Il faut un état, un
    Il faut un état, un gouvernement, une A.P.N, et un Sénat nationalistes qui placent l’interet supreme de l’Algérie et de son peuple au dessus, et devant les interets de personnes (d’individus) puissantes, et influentes de l’état…..
    et du danger insidieux, et secret du gouvernement, des interets capitalistes, et des services secrets français très présents, et très actifs en Algérie

    Anonyme
    15 octobre 2015 - 11 h 35 min

    Personnellement j’attends
    Personnellement j’attends l’éclairage de lhadi pour comprendre un peu mieux l’idée de fond de cet edito. « y a qu’à  » « faut que  » le tout exprimé avec emphase depuis les écuries d Augias entièrement nettoyées..Un délice et surtout un phare pour l’Algérie son peuple et ses dirigeants.

    lhadi
    15 octobre 2015 - 11 h 14 min

    La répétition est l’art de la

    La répétition est l’art de la persuasion.

    Par voie de conséquence, n’en déplaise aux pisse-vinaigre, je réitère, avec la force tranquille qui m’anime, ce que je n’ai cessé, dans toutes mes contributions qui ne datent pas d’hier, à pointer du doigt le sarcome qui gangrène la société algérienne et de facto le pays.

    La dégradation de la situation commerciale des pays importateurs de pétrole ainsi que celle de la conjoncture économique des pays capitalistes industrialisés sont les causes de la baisse du baril des hydrocarbures.

    L’Algérie dont les ressources provenant de la hausse du pétrole ont certes facilité la vie pendant quelques années, mais la production hors hydrocarbures reste modeste.

    En clair, la réduction des revenus pétroliers aura des conséquences graves tant pour la population que pour l’économie du pays et cela malgré le principe de précaution si souvent vanté par les pseudos experts qui n’ont jamais pu prévoir une quelconque crise.

    En faisant obstacle à tout effort de modernisation et d’industrialisation, plus généralement, au développement économique qui ne peut prendre source que du développement politique et culturel, les maîtres du pays, de par leur certitude, condamnent, ad vitam aeternam, le pays au diktat de la fluctuation du baril du pétrole et de la parité eurodollar.

    Depuis des années, j’ai souligné cette dépendance négative et dénoncé les responsabilités dominées par les ambitieux et les démagogues qui permettent à l’armée de blattes et de cloportes d’investir toutes les institutions de la république.

    La solution ne peut provenir que d’une bonne gouvernance où les parvenus et les opportunistes versatiles, instruments passifs de l’oligarchie de fait, n’auront plus place.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    15 octobre 2015 - 9 h 54 min

    Commencez par se débarrasser

    Commencez par se débarrasser des incompétents qui ont fait de l’Algérie un pays totalement dépendant du prix du baril. Ces personnes n’ont jamais utilisé leur cervelle pour le développement du pays, ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont avoir des révélations divines pour le faire. On remarque bien qu’ils ne savent même pas quoi faire et par quoi commencer. Ils sont totalement perdus et pataugent dans des slogans de « tout va bien ». Des slogans soutenus par des pseudo-initiatives creuses.
    Cherchez une autre personne à la hauteur du poste et de la responsabilité pour le développement de l’industrie. Bouchouareb doit partir ouvrir une boutique de voitures pour vivre sa passion. Il a fait des voitures importées son programme de sauvetage de la FRANCE.

    abdel
    15 octobre 2015 - 9 h 49 min

    POURQUOI EN 50 ANS ILS N’ONT
    POURQUOI EN 50 ANS ILS N’ONT PAS réussi a édifier une UNE ECONNOMIE moderne basée sur la production,comme les autres pays dépourvus de ressources gazieres et pétrolieres,,,?pourquoi ce pays est classé par toutes les etudes internationales,dernier ou mal classé dans tous les domaines,economie,securité,éducation,corruption,etc, etc,,, ??? et pourquoi ceux qui sont a l’origine de ces echecs s’ accrochent au pouvoir ET NE SONT JAMAIS SANCTIONNéS ,,,?

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