Des experts mettent en garde : l’ONU fait de la propagande inconsciemment au profit de Daech

L’ONU fait de la propagande à l'organisation terroriste Daech sans le savoir. Un rapport rédigé par des experts des Nations unies révèle que le groupe terroriste verse jusqu'à 10 000 dollars aux recruteurs qui parviennent à faire partir des volontaires en Syrie. Réunis le 17 octobre à Bruxelles, les membres du groupe de travail de l'ONU, que préside l'avocate polonaise Elzbieta Karska, a animé une conférence sur les activités des terroristes étrangers qui partent vers les zones de conflit. Ils soulignent que les terroristes sont payés en fonction du nombre de leurs recrues. Daech a notamment recours aux réseaux sociaux et à des contacts informels pour recruter de nouveaux terroristes, et les intermédiaires, qui sont souvent basés en Syrie, «sont payés en fonction du nombre de personnes recrutées et du fait que leurs recrues se marient par la suite», a précisé le groupe d'experts onusiens dans son rapport préliminaire. «Nous avons été informés de cas où les recruteurs sont payés de 2 000 ou 3 000 dollars à 10 000 dollars, en fonction de qui est recruté. Cela dépend des capacités de la personne. Si c'est quelqu'un avec un haut niveau d'études, comme un informaticien ou un médecin, il est payé plus», a précisé Elzbieta Karska. Des experts cités par des médias arabes soulignent, cependant, qu’en publiant ces rapports, l’ONU fait de la propagande à Daech sans considération pour les énormes risques qui en découlent, alors que les informations parvenant des zones contrôlées par les terroristes au Moyen-Orient indiquent tout le contraire de ce qu’ils avancent sur les financements. Selon ces experts, les sources de financement proviennent, en vérité, de diverses organisations islamiques sympathisantes, ainsi que d’institutions opérant sous le prétexte de l'aide humanitaire. Lorsque les recrues étrangères et arabes partent en Syrie et en Irak pour rejoindre les rangs de Daech, «ils vident, la plupart du temps, leurs comptes bancaires personnels ou organisent des campagnes de dons avant leur départ», précisent-ils, contredisant ainsi les allégations de l’ONU. Daech a recours aussi à d'énormes sommes d'argent, tirées des négociations pour la libération d’otages étrangers. Après l'exécution du journaliste James Foley, les médias américains ont révélé que l'organisation avait exigé 132 millions de dollars en échange de sa libération, rappellent ces experts. Par ailleurs, des informations provenant de la ville irakienne de Mossoul indiquent que l'organisation terroriste Daech paye ses éléments armés en saisissant 30% des transferts des salaires des employés du gouvernement irakien dans des dizaines de villes. Des sommes estimées à plusieurs milliards de dinars irakiens. La décision du gouvernement irakien d'arrêter les versements mensuels de Bagdad à Mossoul a créé un état de récession économique dans la ville et provoqué une crise de liquidités au sein du groupe terroriste après la perte de l'une de ses principales sources de financement. Le mouvement terroriste se trouve donc dans une situation difficile contrairement à ce qu’indique l’ONU. Erreur d’analyse ou fausses informations ? Dans les deux cas, le rapport erroné des Nations unies arrange les affaires de ce groupe sanguinaire créé par les officines étrangères et couvert par la Turquie notamment, qui bombarde les positions kurdes qui affrontent ces terroristes en Irak.
Meriem Sassi
 

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