Le RND encense le projet de révision constitutionnelle

Le Rassemblement national démocratique (RND) se dit «satisfait» des premiers éléments dévoilés du projet de révision de la Constitution. Dans un communiqué sanctionnant une réunion du secrétariat national tenue aujourd’hui vendredi au siège du parti à Alger, le RND considère que le chef de l’Etat a confirmé «la rectitude de sa démarche de renouveau national qui s’est d’abord focalisé sur la restauration de la paix et de la concorde pour se consolider ensuite à travers un développement exceptionnel du pays, dans les domaines sociaux et des infrastructures». Pour cette formation politique dirigée par le chef de cabinet du président de la République, Ahmed Ouyahia, «c’est donc dans une Algérie apaisée que la démocratie franchira un pas qualitatif important à travers la prochaine révision constitutionnelle». La réaction du RND vient cinq jours après le message du président Bouteflika à l’occasion du 1er Novembre dans lequel il a annoncé les grandes lignes de ce projet de révision de la loi fondamentale du pays, assurant qu’il sera «bientôt rendu public». Il faut souligner que les consultations sur la révision constitutionnelle ont été menées par Ahmed Ouyahia en juillet dernier. Des consultations boycottées par tous les partis de l’opposition et même des personnalités nationales. Par ailleurs, le secrétariat national du RND a invité les députés du parti à soutenir le projet de loi de finances 2016 et la nouvelle loi sur l’investissement proposée par Abdesselam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, et membre de ce même secrétariat. Ces deux projets, estime ainsi cette instance du parti, sont «porteurs d’une importante dimension sociale, pour l’un, et d’une préservation des intérêts économiques nationaux, pour l’autre». Les députés du RND sont ainsi invités à «mettre en valeur ces réalités durant les interventions à l’Assemblée populaire nationale pour éclairer l’opinion et ne pas laisser le champ libre au populisme et à la démagogie». Les débats risquent, en effet, d’être chauds, surtout quand on sait que des députés appartenant à des formations politiques de l’opposition ne partagent nullement ce point de vue et critiquent déjà la loi de finances 2016 et la nouvelle loi sur l’investissement qui supprime le droit de préemption de l’Etat sur la vente et le rachat des patrimoines des entreprises publiques.
Rafik Meddour

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