La campagne de Saïdani et d’un média du pouvoir présage un retour imminent de Chakib Khelil

«C’est le moment ou jamais !» doit-on se dire en haut lieu. Maintenant que le général Toufik a été mis à la retraite et que les services de sécurité ont changé de main, il serait temps de réhabiliter l’ancien ministre de l’Energie. Chakib Khelil, un des hommes les plus proches du Président, avait été éjecté du gouvernement après que l’ancien chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d’armée Mohamed Mediene, dit Toufik, eut présenté au chef de l’Etat un dossier compromettant sur les activités illégales de celui qui a dirigé le secteur de l’énergie d’une main de fer pendant de longues années. Le dossier mettait en cause Chakib Khelil dans de graves affaires de détournement dont Algeriepatriotiqueavait fait état dans plusieurs articles étayés par des documents. Les dernières sorties du secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, et d’un quotidien arabophone proche de la Présidence, sont le signe qu’une campagne de réhabilitation a été ordonnée, pour permettre à l’ancien ministre installé aux Etats-Unis de rentrer au pays sans être inquiété par la justice et après avoir «travaillé» l’opinion publique. Des sources informées avaient indiqué à notre site que Chakib Khelil, qui n’a pas la nationalité américaine, contrairement à ce qu’affirment les rumeurs, aurait demandé à être naturalisé pour échapper à la justice italienne et que cette dernière mettait les bouchées doubles pour pouvoir l’inculper dans l’affaire du groupe italien ENI, partenaire de Sonatrach. Cette campagne de réhabilitation avait été contrée par une autre campagne sur les réseaux sociaux, dénonçant la participation de l’ancien ministre de l’Energie à la célébration de la Fête nationale, mais il s’est avéré que les images diffusées sur Internet remontent à l’époque où Chakib Khelil était encore en poste à Alger. Le secrétaire général du FLN a accusé les services de sécurité d’avoir «monté des dossiers» contre lui et Chakib Khelil, se défendant d’avoir commis quelque infraction à la loi, alors qu’il a lui-même avoué, il y a quelques mois, avoir menti sur ses biens détenus en France, en justifiant l’achat de son appartement et la création de sa société à Paris par la «maladie» de sa fille «qui nécessite un traitement lourd». Parmi les raisons de la mise à la retraite du général Toufik, il en apparaît une qui semble être directement liée aux affaires mettant en cause Amar Saïdani et Chakib Khelil. Le chef du DRS avait, dans le cadre de ses prérogatives, transmis à la justice les dossiers de ces deux hauts responsables politiques, et une notice rouge avait même été publiée par Interpol avant que celle-ci soit retirée subrepticement sans que l’on sache, à ce jour, qui en a pris la décision. La coïncidence des propos d’Amar Saïdani avec les articles de presse encensant l’action de Chakib Khelil à la tête du ministère de l’Energie présage le retour en Algérie dans les prochains jours, ou les prochaines semaines, de celui qui a défrayé la chronique dans l’affaire du détournement de l’argent du pétrole.
M. Aït Amara

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