Combien de morts encore, M. Ban ?

Bien sûr, nous abhorrons le terrorisme. Notre pays l'a subi pendant dix années sanglantes faisant plusieurs dizaines de milliers de morts. Nous sommes inhibés par ces années de malheur parce que nous avons vu nos femmes et nos enfants mourir. Nous l'avons subi parce que notre pays s'était vu vidé de ses cadres, de ses intellectuels, en entamant également son moral et en détruisant ses acquis laborieusement construits. Nous ne sommes pas d'accord avec ce qui vient de se passer en France et nous déplorons les morts. Mais un mort en Algérie, un mort en France ou un mort ailleurs, tués du fait du terrorisme, c'est toujours des morts de trop, des morts pour rien. Et il y a eu des milliers de morts en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye, au Yémen et bientôt quelque part. Ce quelque part, ça sera encore les morts de Palestine qu'il nous faudra pleurer comme on pleure aujourd'hui les morts en France. Pour ne pas encore pleurer les morts, tous les morts, il nous faut crier, et crier fort, afin que l'ONU nous entende et que les grandes puissances puissent organiser un Yalta pour sauver le monde, car la véritable guerre n'est pas seulement celle pour le pétrole, ni pour les marché, ni pour les idéologies. La véritable guerre, qui a déjà commencé, est celle pour l'information, c'est-à-dire pour le contrôle des câbles de fibres optiques. Aux grandes puissances, qui détiennent tous les câbles, de s'attaquer aux causes de tous les morts et de ne pas s'attarder sur les effets malheureux. Quand on veut nettoyer un escalier, on commence par le haut.
A. Z.

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