Front de soutien à Bouteflika : le PLJ rejette l’initiative de Saïdani

L’initiative d’Amar Saïdani de créer un front commun de soutien au programme du président Abdelaziz Bouteflika essuie un véritable échec. Après le refus déjà exprimé par des partis comme le FFS et le RND, c’est le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd qui déclare son rejet total de cette initiative qui vise à rassembler à la fois les partis du pouvoir, ceux de l’opposition, les associations et les hommes d’affaires autour du programme du chef de l’Etat. Si le PLJ dit être «en parfait accord avec le FLN pour souscrire aux vertus du dialogue et de la concertation comme seule voie pour aplanir les différends et rapprocher les points de vue», il estime cependant qu’«un tel dialogue – pour qu’il soit fructueux – ne doit pas être lié par des préalables, excepté ceux ayant trait aux constantes et aux composantes de la nation». Pour ce parti, «il est évident que le changement du système politique ne fait pas partie de ces constantes ni de ces composantes». Le parti de Mohamed Saïd exprime ainsi son rejet de cette initiative, le motivant notamment par le point 14 dont le contenu stipule «un appui sans réserve au programme politique du président de la République». Ce préalable, précise cette formation politique, «reflète un attachement au maintien du statu quo à travers la persistance d’un système politique fermé qui, face à l’amplification croissante des voix émanant de la société profonde et appelant au changement, œuvre tout simplement à gagner du temps en encourageant un dialogue aux résultats programmés». Le PLJ rappelle qu’il milite «pour un changement pacifique et progressif du système politique en vigueur en tant qu’impératif né de l’élévation du niveau de conscience politique de la société et requis pour donner à l’esprit de Novembre un souffle nouveau en harmonie avec les exigences de notre temps». Le PLJ conclut en affirmant que son bureau politique n’a trouvé aucun intérêt à débattre de cette proposition qui est en totale contradiction avec le programme du parti. D’autres partis vont également rendre public leur rejet de cette initiative qui peine à trouver preneur, y compris au sein des formations qui gravitent autour du pouvoir.
Rafik Meddour
 

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