Université : le Cnes appelle à une grève et à un rassemblement

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a fait appel, aujourd’hui mardi, aux forces de l’ordre pour empêcher la tenue de la session extraordinaire du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), indique un communiqué de cette organisation syndicale qui a condamné «fermement cette dérive gravissime». Cette tentative d’intimidation vient, selon le Cnes, «confirmer les nombreuses attaques, atteintes et entraves au libre exercice du droit syndical, au déni de statut de partenaire social, à la multiplication des dépôts de plaintes, à la traduction systématique des représentants syndicaux devant les commissions paritaires», enregistrées dans de nombreuses universités à l’échelle nationale, à l’instar des établissements d'El-Tarf, de Nâama, de Tizi-Ouzou, de Sétif et de Saïda. «Devant le silence complice de la tutelle et l’impunité généralisée, certains recteurs ne s’embarrassent plus à s’autoproclamer seigneurs dans leur établissement», s’indigne le syndicat des enseignants universitaires. Le Cnes ajoute qu’«à défaut de prouesses dans la gouvernance et la gestion, ils excellent dans le harcèlement et la menace des représentants syndicaux, élus démocratiquement et des enseignants qui osent défendre leurs droits les plus élémentaires». Ce syndicat promet de «ne jamais se taire» devant les dangers qui «minent et menacent l’existence de l’université nationale, les harcèlements, les fausses promesses largement distillées dans les médias et la paupérisation qui touche l’ensemble du corps enseignant». Il souligne que le recours à «ces réflexes d’autoritarisme et de diktat» dénote l'«incapacité absolue» de la tutelle à proposer des solutions au marasme qui menace actuellement l’Université algérienne. Le Cnes appelle à trois journées de protestation les 13, 14 et 15 décembre prochains et les 5, 6 et 7 janvier 2016, à la tenue d'un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur le 15 décembre. Il appelle, en outre, à l’organisation d'assemblées générales des sections pour enrichir la plateforme de revendications et dégager les moyens à même de les faire aboutir, et au boycott des journées sur le LMD prévues par la tutelle.
Houneïda Acil

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