Ould Khelifa : «Toutes les données parviennent au Président»

Une semaine après le vote contesté de la loi de finances 2016, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Larbi Ould Khelifa fait une prestation médiatique à travers l'agence officielle APS pour tenter de calmer l’opinion, en rassurant sur les orientations économiques et sociales du gouvernement. Le président de l’APN défend ainsi l’Exécutif en se drapant de la «légitimité» du président Bouteflika. Le premier responsable de la Chambre basse du Parlement dément toute existence de mesures d’austérité dans la loi de finances, insistant sur des «mesures» de rationalisation des dépenses. «Le chef de l'Etat est le président de tous les Algériens. Il assume la responsabilité de l'Etat (…). Toutes les données internes et externes lui parviennent, et il connaît mieux que quiconque le moment opportun de présenter le projet de révision de la Constitution», a-t-il assuré en réponse aux doutes de l’opposition, notamment sur la capacité du président Bouteflika à diriger encore le pays. M. Ould Khelifa a rappelé que le président de la République «a été élu à la majorité et l'on ne saurait remettre en cause sa légitimité». Il poursuivra en affirmant que «c'est le président Bouteflika qui dirige le pays et il jouit de toutes ses capacités». Il fait remarquer que «l'Algérie est un Etat très jaloux de sa souveraineté qui ne tolère aucune ingérence dans ses décisions». Comme il souligne aussi que «l'Algérie se fait un devoir de respecter la dignité de ses citoyens». Le président de l’APN dit regretter ce qui s’est passé au sein de la Chambre basse du Parlement. Pour lui, les députés de l’opposition ne devaient pas agir de la sorte. Il fallait, selon lui, qu’ils respectent la «démocratie» et laisser la «majorité exercer son droit de vote». Il estime que «le discours politique doit s'élever à la hauteur de la grandeur de l'Algérie». Pour lui, «les déclarations hostiles à l'Etat ne servent nullement les intérêts de la classe politique, ni ceux de l'Algérie d'ailleurs». Le «bon discours politique» est celui produit par le FLN, selon Ould Khelifa qui défend ainsi sa famille politique. «Les discours alarmistes qui n'apportent pas d'alternative sont vains et profanes», a-t-il estimé, attaquant ainsi l’opposition qu’il qualifie d’une «minorité» qui doit se plier à la volonté de la «majorité» que représente le FLN.
Hani Abdi

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