Confrontation sans arbitres

Par R. Mahmoudi – L’alignement grossier et sans nuance du président de l’APN en faveur d’une partie contre une autre, dans ce duel à mort qui commence à inquiéter, a révélé, si besoin est, sa véritable nature d’homme de clan. Ceci, alors que son statut de «troisième homme de l’Etat» l’autorise, voire lui impose d’arbitrer les antagonismes politiques et de savoir rester au-dessus de la mêlée quand ces conflits en viennent à menacer l’équilibre des institutions, bien qu’il soit issu de la majorité, comme c’est le cas dans les régimes démocratiques. Certains ont voulu croire que son silence lors de la confrontation physique qui a eu lieu, sur sa tribune même, entre les députés de l’opposition et ceux de la majorité, la semaine dernière, était un signe de neutralité ou de «sagesse». Mais ses derniers propos l’ont sorti de sa réserve. Au final, avec un chef d’Etat malade qui s’enfonce dans son mutisme, un président du Sénat lui-même convalescent et, maintenant, un président du Parlement enrôlé par le clan au pouvoir, l’Algérie se retrouve – situation inédite – sans forces d’arbitrage dignes de ce nom. Si ce n’est pas une vacance de pouvoir, comment peut-on qualifier l’absence d’autorité politique à la tête de l’Etat ? On a connu en janvier 1992 une situation qui s’y apparente, au moment de la démission – ou de l’abandon de poste – du président de l’APN de l’époque, Abdelaziz Belkhadem, suivie de celle du président Chadli. Devant la démission de la classe politique dans son ensemble et les périls qui guettaient le pays, l’institution militaire fut la seule force capable de restaurer les équilibres et de sauver la République d’une mort certaine, en assumant son rôle constitutionnel pour une période de transition et en mettant chacun devant ses responsabilités. Il serait dommageable et moralement incongru qu’on en arrive à attendre de l’armée, un quart de siècle plus tard, qu’elle remplisse encore une fois la mission d’arbitre.
R. M.

Comment (15)

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 16 h 47 min

    D’accord avec Omar: la
    D’accord avec Omar: la meilleure solution c …la dissolution de apn,sénat. Ils ne servent à rien sinon a bouffer!! Ça ferait des économies substantielles. D’ailleurs si nos journalistes sérieux cherchaient dans les archives de la télé,ils trouveraient une intervention de bouteflika lui même ,dans les années 60 où il disait: » vous voulez une APN?? Hé bien vous l’aurez »!! Sur un ton sarcastique voulant dire que c institutions chez nous et dans c conditions ,ne serviront a rien. On n’a pas de culture démocratique,et cela a été aussi compris par boumediene. Des fois un bon dictateur vaut mieux qu’une démocratie de façade!!!

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 15 h 19 min

    Franchement, qu’attendons
    Franchement, qu’attendons nous de cette fratrie, liée par l’intérêt égoïste, du président de la R P, du Pt du Sénat, ou de l’À P N. C’est une chaine,ou il n’est pas possible, de détacher un seul maillon, au risque d’imploser.Maintenant, il faut se rendre a l’évidence, les dirigeants et la finance d’un coté et le peuple démuni de l’autre.

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 13 h 42 min

    L ‘arbitre est un fantôme qui

    L ‘arbitre est un fantôme qui parait-il au courant de tout. Il est complice.

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 13 h 27 min

    Il a été nourrit grace a la
    Il a été nourrit grace a la chakara de la rente ,ne soyez pas assez naifs pour croire qu’il allait prendre parti pour le camps opposé cad l’opposition , s’il l’avait fait il se serait fait virer ilico presto ,ce genre de bonhomme , ne se mouille pas comme ça ,la chakara risque de fondre comme neige au soleil .

    Affulay N Madaure
    13 décembre 2015 - 12 h 33 min

    1- Sachant qu’il du DROIT de
    1- Sachant qu’il du DROIT de TOUT CITOYEN de solliciter une audience d’un responsable y compris le Président de la République?
    2- Sachant que les 19 sont, avant tout, des CITOYENS ALGÉRIENS DE PLAIN DROITS!
    3- Sachant que SEULE l’autorité sollicité a le DROIT de répondre ou ne pas répondre à la demande d’audience & qu’une non-réponse est un mépris envers le citoyen qui déshonore son auteur.
    Alors:
    1- De quel Droit ces « responsables » NON CONCERNÉS par la demande d’audience répondent-ils & surtout qui sont-ils pour insulter des citoyens & salir des institutions aussi bassement?
    2- Si pour de telles personnalités, les insultes & les coups bas de voyous ont été utilisés que serait la réponse à un CITOYEN lambda?

    Un pays peut tomber très bas mais, JAMAIS, à ce point:
    La situation est TROP grave!

    Mohamed el maadi
    13 décembre 2015 - 11 h 29 min

    … Si l’armée intervient et
    … Si l’armée intervient et qu’elle stabilise le pays et bien après le calme les coups de couteau contre cette institution reprendront de plus belle.Vous avez sali l’armée avec vos propagande honteuse dans vos journaux et à l’étranger mais durement sali.Vous avez fait une fixette sur l’armée alors qu’en Birmanie c’est pire .Les militaires birmans ont commis des atrocité sans égale et on vous a pas entendu ! Je pourrais citer beaucoup de pays mais non il vous vous acharnée sur le kaki.C’est votre problème si vous êtes des antimilitariste carabiner ayez au moins la décence de reconnaître que les seul légitime dans ce pays est l’héritiere de l’ALN cela ne va pas vous écorcher la voix !

    fatigué
    13 décembre 2015 - 11 h 01 min

    larbitre mechri !
    larbitre mechri !

    lhadi
    13 décembre 2015 - 10 h 33 min

    Les idées, la conscience, ne

    Les idées, la conscience, ne sont que les reflets des conditions économiques et sociales de la vie du citoyen.
    .
    En dénonçant dans l’idéalisme une illusion, je vise la dialectique qui se tient debout sur la tête.
    .
    Il faut, impérativement, la remettre sur ses pieds.
    .
    Là où les phrases creuses sur la conscience cessent, un savoir réel doit les remplacer.
    .
    Pourquoi ?
    .
    Parce que le savoir réel est une réflexion enracinée dans la vie réelle, sur ce qui permet une transformation de notre société.
    .
    Cette transformation passe par une pratique révolutionnaire qui n’exclut pas pour autant le rôle des idées.
    .
    Il y a donc une action réciproque entre les idées et les conditions économiques : le développement politique, juridique, religieux, littéraire, etc, repose sur le développement économique.

    .
    En d’autre terme, il ne peut y avoir de développement économique et culturel sans développement politique.
    .
    Cette vérité est celle que l’on aime le moins à entendre mais elle est, n’en déplaise aux prophètes du malheur, celle qu’on a le plus besoin de savoir.
    .
    Fraternellement lhadi
    [email protected])

    New kid
    13 décembre 2015 - 10 h 13 min

    L’absence d’un Président a la
    L’absence d’un Président a la tête de l’état, fait de ce gouvernement et ses institutions un guignol dans lequel les ficelles sont enchevêtrées ! Les pantins gesticuleront librement jusqu’à leur tombée ou disparition après la baisse de rideau !
    Le silence persévérant d’un président spectre est le présage d’une vie dans une planète parallèle ou le dédain profond même pour ses groupies.

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 10 h 01 min

    La paradigme de la
    La paradigme de la gouvernance impose un nettoyage des écuries d Augias par le Periclès des temps modernes.
    Il faut y a qu’à! Quelques soient les conséquences et nonobstant le rôle que doit avoir tout dirigeant digne de ce nom, il faut écarter les méchants et imposer les gentils!
    Le courage doit être la matrice de toute volonté populaire ( dont je serais bien entendu le guide, le Phare et l alfa de l’oméga ) afin d’amener une transition civilisatrice à travers l’ouverture aux champs des possibles.
    Je le réaffirme ici avec force! y a qu’à faut que! Et peu importe si je dois quitter mon canapé en cuir pour me dresser dans la rectitude qui sied à ma mission, l’homme politique algérien sera mon miroir ou ne sera pas!

    Neron n’a t il pas tenu jusqu’au bout ces idéaux?

    New kid
    13 décembre 2015 - 10 h 00 min

    Imaginer un match de Football
    Imaginer un match de Football avec un arbitre vendu à l’une des équipes. Vous aurez devant vous un pouvoir corrompu et clientéliste!

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 8 h 32 min

    Il doit réfléchir deux fois
    Il doit réfléchir deux fois avant de parler.
    Ce qui manque en ALgerie une vraie Élite.
    Nous ne disposons pas d’une Élite par rapport à d’autres pays.
    Avenir de notre pays est de former une élite.

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 8 h 30 min

    Le mutisme de chef de l’état
    Le mutisme de chef de l’état ne serait t’il pas une forme de mépris envers une opposition qui le mériterait au vu de son comportement passé et présent ?
    Vacance du pouvoir ! au regard de tant de prestigieux généraux les plus gradés envoyés devant les tribunaux ou mis en retraite d’office , des ministres licenciés illico presto , je ne trouve pas qu’il y ai vacance ou manque d’autorité du pouvoir !

    Omar
    13 décembre 2015 - 8 h 15 min

    UNe réaction Chimique
    UNe réaction Chimique bénéfique pour le peuple et pour l’Etat :
    (APN + SENAT)+ Acide = Dissolution = Economies Considérables pour les Caisses de l’Etat.

    Anonyme
    13 décembre 2015 - 7 h 48 min

    ce qui est dommageable c’est
    ce qui est dommageable c’est plus le laisser faire que la répétition d’une situation de démission générale sachant que depuis 99 le clan qui gouverne le pays est plus motivé par des règlements de comptes à l’infini et une obsession visant à garder le pouvoir absolu que par une gouvernance normale ;
    la situation différent de celle de 92 si la sagesse et la fermeté venaient à l’emporter ,l’exemple Tunisien est une option à laquelle aucun partenaire ne peut s’opposer.
    convoquons les chouhadas ,la solution s’imposera .

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