La LADDH s’insurge contre le «niveau bas» du débat politique

Commentant l’actualité politique nationale, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) se dit outrée par «le climat envenimé» qui caractérise actuellement la scène politique et «le niveau bas» du débat, illustré par «les échanges injurieux entre différents responsables politiques», indique une déclaration de la Ligue. Tirant la sonnette d’alarme, la LADDH estime que l’Algérie «se trouve aujourd’hui au bord du gouffre, du fait des agissements de certains individus et groupes au service d’une nouvelle classe féodale qui s’est érigée en institution de souveraineté, qui décide de la politique économique à suivre, légifère la privatisation des entreprises publiques et s’ingère même dans la politique extérieure de l’Etat algérien», ajoute la LAADH dans sa déclaration. Sur sa lancée, la Ligue met en garde la classe politique, «pouvoir en tête», contre «toute manipulation de la Constitution» qui, selon ses termes, «peut mener le pays vers l’inconnu». Reprenant une revendication du FFS dont elle est traditionnellement proche, la LADDH plaide pour une constitution «consensuelle», dans laquelle chacun peut participer avec ses propositions, «loin de la logique du bras de fer», tout en insistant sur le principe du recours à une révision par voie référendaire de l’actuelle Loi fondamentale. Par ailleurs, la Ligue se dit «non concernée» par les initiatives émanant des partis politiques, dont celle du FLN, tant que la classe politique «n’arrive pas à dépasser ses clivages étroits», estime la LAADH. Enfin, la Ligue prévient le pouvoir et les hommes politiques contre toute «explosion sociale» qui peut résulter des «querelles politiques actuelles, alors qu’il est de la responsabilité de l’Etat de renforcer la paix sociale et la stabilité du pays».
R. Mahmoudi

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