Miloud Brahimi répond à ceux qui s’expriment au nom de Toufik

La sortie médiatique, samedi soir sur Beur TV, du député islamiste Hassan Aribi n’a pas laissé indifférent le général de corps d’armée Mohamed Mediene, dit Toufik. Faisant état d’une supposée discussion entre lui et l’ex-chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), Hassan Aribi a voulu se faire passer pour un «messager de Toufik». Tout au long de l’interview, il parlait des affaires de corruption et de soi-disant confidences qu’il lui aurait faites le général lors d’une rencontre privée. Le député Aribi, du parti de Abdellah Djaballah (FJD), n’avait fait aucune «révélation», s’employant à répéter ce qui s’écrit par-ci et par-là. Mais le fait de lier le contenu de sa prestation médiatique à une supposée discussion privée qu’il aurait eue avec le général Toufik, cela a fait sortir ce dernier de son silence habituel. Et c’est l’avocat Miloud Brahimi qui a été chargé par le général Toufik de répondre à Hassan Aribi et à toutes les personnalités qui ont eu à s’exprimer ces derniers temps en son nom. «Des déclarations ont été attribuées au général Toufik par des personnalités politiques. A ce titre, et étant habilité à informer l’opinion publique qu’il s’agit de pures spéculations qui n’engagent que leurs auteurs. Le général Toufik a démontré que lorsqu’il veut s’exprimer, il n’a besoin ni de relais ni d’intermédiaires», a écrit l’avocat dans un communiqué adressé à des médias nationaux. Cette mise au point de Me Brahimi, qui a agi à la demande du concerné, à savoir le général Toufik, sonne comme un avertissement à ceux qui ont pris l’habitude, depuis de longues années, à parler au nom du général Toufik, lequel a respecté vigoureusement l’obligation de réserve durant toute sa longue carrière au sein des services secrets et ne s’est jamais exprimé publiquement avant son départ à la retraite. Et quand il a jugé nécessaire de le faire, il l’a fait publiquement en son nom. C’était sur l’affaire du général Hassan qui le concernait directement, en ce sens qu’on reprochait à ce dernier, condamné à cinq ans de prison ferme, de n’avoir pas respecté les consignes militaires, alors qu’il agissait sous l’autorité de son chef hiérarchique, le général Toufik en l’occurrence. Hormis cette petite incursion médiatique concise et précise, qui a néanmoins suscité des lectures et des interprétations des plus farfelues, l’ex-chef du DRS a toujours gardé le silence. Même quand on l’attaquait de manière violente. Ce que le général Toufik ne semble plus accepter, maintenant qu’il a pris sa retraite, c’est que des gens lui attribuent des déclarations et se comportent comme s’ils sont habilités à s’exprimer en son nom. C’est ce qu’à quoi le général à la retraite semble vouloir mettre fin. Hassan Aribi semble avoir ignoré cette mise au point. Sur sa page Facebook, ce député très médiatique a préféré parler de commenter d’autres sujets comme la situation en Egypte. Le message est-il donc bien reçu ?
Sonia Baker
 

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