Les Algériens du Canada organisent un sit-in contre l’article 51

La communauté algérienne à l'étranger se mobilise de plus en plus contre les articles 51 et 3 bis de l'avant-projet de révision constitutionnelle. Après des actions en France, c'est au Canada que nos ressortissants préparent un rassemblement qui aura lieu samedi après-midi à Montréal. Le rassemblement aura lieu devant le consulat d'Algérie. Cette action de protestation a été initiée par la Mouvance migratoire au Canada (MMC). Son but : dénoncer le caractère discriminatoire des articles suscités. Pour la communauté algérienne de Montréal, le projet de révision de la Constitution va, à travers son article 51, «créer deux classes de citoyens, diamétralement opposées : les Algériens qui résident en permanence en Algérie, les Algériens établis à l'étranger, appelés aussi "'émigrés ou binationaux"». Les initiateurs de ce rassemblement insistent ainsi sur le fait que l'article 51 interdit aux binationaux de postuler aussi bien à des postes supérieurs au sein des entreprises publiques qu'à des fonctions politiques, en Algérie. La MMC dénonce, avec force et vigueur, cette mesure qui «porte atteinte à l'unité nationale et diminue les capacités de l'Algérie, par l'écartement d'une partie de ses citoyens, cette ressource humaine importante». La MMC parle de près de 8 millions d'Algériens vivant à l'étranger concernés par cet article. Cette organisation met en avant le fait que ces Algériens vivant à l'étranger constituent une ressource humaine qui, si elle est utilisée à bon escient, pourrait apporter cette valeur ajoutée tant souhaitée pour l’économie nationale, c’est-à-dire le savoir-faire et la devise forte pour renflouer nos caisses. La MMC demande également que l'article 3 bis soit réécrit pour que la langue amazighe soit hissée au même niveau que l'arabe. Car il n’est pas normal, selon cette association, que l'arabe soit la langue de l'Etat, mais pas tamazight. La MMC appelle à la révision de «tous les articles ambigus, discriminatoires, contradictoires» et tous ceux «qui sous-entendent la division, le doute ou la malhonnêteté».
Sonia Baker

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