Scandale en France : Renault-Algérie sera-t-elle éclaboussée ?

Après le scandale des «moteurs truqués» Volkswagen, le constructeur automobile français Renault est, à son tour, accusé d’avoir dépassé les normes de gaz polluants. Renault a, en effet, fait l’objet de «perquisitions» de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Ces perquisitions visaient les départements «Homologation et mise au point des contrôles moteurs». Dans un communiqué, le constructeur français confirme ces perquisitions qui visent à valider les résultats des investigations menées par la Commission technique indépendante, mise en place par le gouvernement français après l’affaire Volkswagen, éclatée en octobre 2015. Si les tests menés par le gouvernement sur les moteurs diesel n’ont pas détecté de logiciel truqueur, il n’est pas encore exclu que les véhicules Renault émettent plus de gaz que les seuils limités par la réglementation. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a déploré, jeudi, «un dépassement des normes» de dioxyde de carbone (CO2) et d’oxyde d’azote (NOx) chez Renault et d’autres constructeurs étrangers. Les tests en question ont été supervisés par la Commission technique indépendante, composée de chercheurs, d’associations de défense des consommateurs et de l’environnement et d’organismes du gouvernement. Ainsi donc, Renault a été rattrapé par le scandale Volkswagen. Une question mérite ainsi d’être posée : Renault-Algérie sera-t-elle éclaboussée par le scandale de pollution qui secoue la marque en France ? Le scandale Volkswagen a été ressenti en Algérie où la marque allemande est représentée par Sovac, lequel concessionnaire a été accusé par certains de ses clients d’avoir vendu des voitures avec des «problèmes» et des «défauts» de construction. Comme Volkswagen, la valeur du groupe Renault a chuté de 10% à la Bourse. Ces deux scandales prouvent que les constructeurs automobiles sont loin d’être des saints. Pour le consommateur algérien, si ces constructeurs, Renault et Volkswagen pour le moment, trichent en Europe et aux Etats-Unis où il y a des contrôles rigoureux d’organismes indépendants, que dire donc pour un pays comme l’Algérie, qui ne s’est pas doté d’outils de contrôle de la qualité et des normes des véhicules importés ou montés sur le territoire national ?
Sonia Baker
 

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