Mobilis et Algérie Télécom incitées à tisser des partenariats

La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda-Imane Faraoun, incite les entreprises publiques des télécoms à tisser des partenariats avec des sociétés étrangères afin de développer leur réseau et d’améliorer leur déploiement au niveau national. S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, la ministre des PTIC considère que ces deux entreprises ne disposent pas de suffisamment d’expérience leur permettant d’être au diapason de ce qui se fait dans le monde des TIC. «Le meilleur exemple, c’est la 4G. Il faudrait que Mobilis s’adosse à un partenaire étranger pour acquérir les meilleures pratiques en matière du déploiement du réseau 4G d’une façon rentable», a-t-elle relevé, assurant que les entreprises avec lesquelles ces deux sociétés publiques vont faire des partenariats ne sont pas désignées. Selon elle, Mobilis et Algérie Télécom ont le choix en fonction de leur besoin en matière technologique d’établir des partenariats avec tel ou tel groupe étranger. Excluant toute ouverture à l’heure actuelle du capital de ces deux entreprises nationales, Houda-Imane Faraoun appelle à l’amélioration des prestations de services et au développement du contenu. «Il y a l’internet des objets qui arrive. C’est un marché très lucratif. On parle de quelque chose comme 200 milliards de dollars de chiffres d’affaires dans le monde. L’Algérie est un marché vierge appelé à être développé rapidement. Et l’internet des objets fait appel à une technologie que Mobilis et Algérie Télécom ou n’importe quel autre opérateur ne peut acquérir que s’il est en partenariat avec un groupe étranger qui soit au diapason de cette technologie», a soutenu la ministre des PTIC selon laquelle la commercialisation de la 4G mobile est prévue pour le premier semestre 2017, rappelant que l'appel d'offres est déjà lancé et que les résultats seront connus durant le mois de mai prochain. Interrogée sur la mauvaise qualité de la connexion internet, la ministre l’impute à la nature du réseau «hétérogène» de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Mme Faraoun assure que le chantier de modernisation se poursuit. Selon elle, 13 milliards de dinars ont été dégagés pour achever ce chantier de modernisation du réseau. Mme Houda Imane Faraoun assure en outre que le gouvernement compte beaucoup sur le développement de ce secteur pour tirer la croissance vers le haut. Il est question de créer une industrie nationale des technologies de l’information et de la communication (TIC). C’est un projet que les pouvoirs publics comptent mettre en chantier dans un avenir proche, souligne-t-elle. La première phase de ce projet, appelé à essaimer dans d'autres régions, va être entamée à Bordj Bou-Arréridj, vers laquelle sera déplacé le centre de recherche en TIC destiné, à l’origine, à être créé à Alger, a indiqué la ministre qui justifie ce choix par le fait que cette région possède un tissu industriel important en matière de technologies électroniques et électrotechniques, et donc apte à y développer des travaux de recherche appliquée sur ces technologies particulières. La ministre exclut, par ailleurs, l’augmentation des prix de l’internet. Comme elle considère que la baisse des tarifs «est tributaire du développement d'une industrie du contenu». «La tendance dans le monde aujourd'hui c'est que le revenu de l'opérateur ou fournisseur est basé sur l'industrie numérique et non pas sur le prix de la connexion», a-t-elle affirmé. Autre chantier évoqué par Mme Faraoun, le développement de nouvelles bandes passantes pour éviter des pannes telle celle vécue fin 2015. Elle estime que «les projets des câbles Oran-Valence et Alger-Valence sont en train d'être mis en place et que la réception est prévue pour le premier trimestre 2017».
Sonia Baker
 

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