Amnesty International est en retard de vingt ans sur les réalités algériennes

Amnesty International s’aligne ouvertement et toute honte bue sur les thèses des terroristes et des zélateurs du «qui tue qui». Exactement, comme dans les années 1990 quand les Algériens combattaient le terrorisme, chacun à sa façon. Les rédacteurs du dernier communiqué de cette ONG, publié à l’occasion des «dix ans après l’adoption de l’Ordonnance 06-01 portant mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», ne savent pas ou feignent d’ignorer qu’en Algérie aussi nous sommes en 2016 ! Ils donnent l’impression d’avoir rédigé leur texte il y a vingt ans, avant septembre 2001 et les attaques contre les deux tours jumelles de New York, à l’aide d’avions de transport américains pleins de voyageurs qui ont été dirigés par les terroristes contre ces tours ; avant les attentats de Madrid et avant le véritable raid des criminels de Daech dans les rues de Paris, le vendredi 13 novembre 2015. Les actions terroristes à l’échelle internationale ont touché de nombreux autres pays, mais il suffit de citer seulement ceux qui font partie de la sphère occidentale pour laquelle travaille Amnesty pour montrer l’aveuglement de cette ONG qui est obnubilée par l’Algérie au point de ne pas voir ce qui se passe sous son nez. Tout le monde, sauf Amnesty et consorts, reconnaît aujourd’hui que le peuple algérien a vaincu le terrorisme malgré le soutien que les groupes criminels recevaient des pays occidentaux, à travers l’asile bienveillant qui était accordé aux donneurs d’ordre de ces groupes, et à la confusion médiatique entretenue visant à neutraliser le combat antiterroriste à travers l’absurde argument consistant à dire «on ne sait pas qui tue qui». Finalement, Amnesty International ne veut pas que les Algériens «tournent la page», cette ONG veut les ramener à la décennie noire. Sinon comment comprendre l’obstination d’Amnesty International exprimée dans le passage suivant : «Plutôt que d’enquêter sur les crimes commis pendant le conflit interne et de traduire les responsables en justice, les autorités algériennes ont adopté depuis 1999 une série de mesures législatives qui ont ancré l’impunité et privé les victimes et leurs proches de leur droit à la vérité, à la justice et à des réparations.» Cette ONG «appelle une nouvelle fois les autorités algériennes à prendre des mesures efficaces pour combattre l'impunité et garantir la non-répétition des graves violations des droits humains». Pourquoi Amnesty persiste-t-elle à parler de «conflit qui a ravagé l’Algérie durant les années 1990» et va même jusqu’à préciser qu’il s’agissait d’un «conflit interne» ? Est-ce pour ne pas avoir à condamner les terroristes ? Alors qu’il est clair que les Algériens ont vécu durant cette période une offensive terroriste qui avait sa «profondeur» à l’extérieur du pays comme le prouvent les soutiens logistiques et médiatiques dont bénéficiaient les groupes terroristes. Amnesty croit bien faire en soulignant que «l'impunité continue en outre d'être alimentée par les restrictions continues à la liberté d'expression, d'association et de réunion ». Cette ONG voudrait que les Algériens permettent aux criminels et à ceux qui les ont soutenus de revenir sur la scène et de s’attaquer aux forces qui ont vaincu le terrorisme. Amnesty dénonce «les lois actuelles permettent en effet aux autorités algériennes de recourir à la diffamation, l’injure et à d’autres dispositions répressives pour réduire la dissidence pacifique au silence». Amnesty International abat ses véritables cartes quand elle «appelle les autorités algériennes à abroger les dispositions juridiques existantes qui contribuent à l'impunité et qui érigent en infraction pénale toute critique du comportement des forces de sécurité». Elle va plus loin et «demande aux autorités de mener des enquêtes exhaustives, impartiales et indépendantes sur toutes les allégations de crimes au regard du droit international et, lorsqu’il existe suffisamment de preuves, de traduire les responsables en justice dans le cadre de procès respectant les normes internationales d’équité, sans recours à la peine de mort». Pour quelle raison, cette ONG cherche-t-elle à incriminer les forces de sécurité ? Et surtout, aucun mot, dans son communiqué, sur les victimes du terrorisme. Pourquoi ?
Houari Achouri
 

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