Coopération algéro-russe dans le nucléaire : Alger et Moscou passent à l’action

L’Algérie et la Russie ont mis au point un plan d’action pour passer à un autre niveau de coopération dans le domaine de l’exploitation pacifique de l’énergie nucléaire. Une commission mixte s’est réunie le 2 mars dernier à Alger, en marge de la visite du ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, indique une source de l’agence russe de l’énergie nucléaire Rosatom, citée par l’agence de presse russe Novosti. Les deux parties ont examiné le projet d’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. La délégation algérienne était conduite par Mohamed Derdour, président de la Commission nationale de l’énergie nucléaire (Comena) et la partie russe était représentée par Nicolas Derzdov, directeur du Management international de la société Rosatom. Cette réunion a été l’occasion pour les experts des deux parties de passer en revue les résultats de l’accord gouvernemental commun conclu en septembre 2014 portant sur la coopération dans le domaine de l’industrie nucléaire à usage civil, et en vertu duquel il a été prévu l’installation de stations de production d’énergie nucléaire et des centres de recherche nucléaire en Algérie et l’utilisation des réacteurs nucléaires pour la production de l’énergie thermique, le dessalement des eaux de mer. L’accord stipule également la poursuite de l’exploration géologique commune et l’exploitation des sédiments d’uranium, le traitement et la gestion du combustible nucléaire et des déchets radioactifs. L’accord prévoit aussi la possibilité d’utilisation de la technologie nucléaire dans les domaines de l’agriculture, de la biologie, des sciences du sol, des ressources hydriques, de l’industrie, de la médecine, y compris la production de radio-isotopes. A noter qu’en 2008 l’Algérie avait relancé son projet de centrale nucléaire (de petite taille) pour préparer l’après-pétrole et envisageait en même temps une coopération accrue avec la Russie dans le domaine de l’industrie nucléaire à usage civil. La polémique qu’a suscitée en Occident, au début des années 1990, l’installation d’une usine de production d’énergie nucléaire à des fins civiles à Aïn Ouessara n’aura pas dissuadé l’Algérie de poursuivre ses recherches et intensifier sa coopération avec ses partenaires pour perfectionner son industrie et optimiser ses capacités de production dans la perspective de l’après-pétrole.
R. Mahmoudi
     

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