Ouyahia : «Aucun groupuscule n’imposera son diktat au RND»

Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a répondu aux griefs d’un groupe de cadres du parti qui appelle à son départ et au report du congrès. Dans un communiqué qu’il a rendu public aujourd’hui mercredi, Ahmed Ouyahia dit avoir pris connaissance avec regret du contenu de ce communiqué signé par un groupe de cadres du RND. «C’est avec regret, mais aussi une profonde indignation que j’ai pris connaissance du communiqué diffusé le mardi 5 de ce mois dans la presse par un certain nombre de cadres et d’anciens militants du parti», a-t-il écrit d’emblée. Et comme réaction, il assure que le congrès extraordinaire se tiendra à la date prévue, à savoir du 5 au 7 mai. Ahmed Ouyahia a ainsi informé «les militants, les militants et les responsables locaux et centraux que le cheminement vers le congrès extraordinaire se poursuivra selon le rythme convenu par la commission nationale préparatoire composée de deux tiers du conseil national». Il précise ainsi que la réunion des congressistes au niveau de chaque wilaya se tiendra le 9 avril et les congrès régionaux auront lieu le 16 avril prochain. Ahmed Ouyahia, qui n’a visiblement pas apprécié la sortie médiatique de ces cadres du parti, a souligné que «certains signataires du communiqué sont des congressistes de droit. Il leur appartient d’aller mesurer leur représentativité et promouvoir leurs vues au niveau de leurs wilayas d’appartenance ou au niveau des précongrès régionaux qui les concernent ou même devant le congrès extraordinaire. Ils feront ainsi face à la majorité qui est l’arbitre». Se montrant ferme et surtout sûr de lui, Ahmed Ouyahia a affirmé en conclusion qu’«aucun groupuscule ni aucune minorité n’imposera désormais son diktat au sein du RND ». Un message qu’il a clairement adressé « aux auteurs du communiqué». Attaqué de l'extérieur de son parti par notamment les responsables du FLN, Ahmed Ouyahia décide ainsi de contrer le mouvement de déstabilisation interne. Il défie donc les frondeurs, qui ont mené leur premier conclave le 4 avril passé, de démontrer leur représentativité. Parmi ces «frondeurs», il y a Tayeb Zitouni, ancien président de l’APC d'Alger-Centre, Nouria Hafsi, présidente de l'UNFA, Mostafa Yahi, Mokhtar Boudina, Zoghbi Smati Azzeddine Saâdi ou encore Ali Sahel. Ces protestataires dénoncent les «dérives» de la commission nationale de préparation du congrès présidée par Ahmed Ouyahia et réclament de ce fait le report du congrès.
Sonia Baker

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