Enseignants contractuels : Benflis fustige la «répression» de l’Etat

Dans une déclaration adressée, aujourd’hui mardi, à notre rédaction, le président de Talaie El-Hourriyet a fait savoir que le recours à la force pour la dispersion du rassemblement des enseignants contractuels à Boudouaou ne peut «provoquer que de profonds sentiments de réprobation et d’indignation». «La violence est dans la nature du régime politique en place tout comme l’écoute, le dialogue et la communication lui sont totalement étrangers», a accusé Ali Benflis, en affirmant que le régime politique sait parfaitement comment réprimer, mais il lui est particulièrement difficile d’être attentif aux préoccupations de nos concitoyennes et de nos concitoyens. Pour lui, le régime en place ne peut «ressentir» le devoir qui est le sien d’«apporter» des réponses convaincantes, crédibles et rassurantes pour les enseignants en grève depuis pratiquement vingt jours. «Dès lors qu’il n’est plus en position d’acheter la paix sociale, comme cela lui a été loisible jusqu’ici, ce même régime politique fait sans hésitation et sans retenue étalage de sa nature arbitraire, répressive et violente», a-t-il renchéri. Selon lui, le rassemblement des enseignants contractuels à Boudouaou «est un exemple» de revendication sociale pacifique et un «modèle» de comportement citoyen responsable. Ce comportement mérite, a-t-il ajouté, d’être salué et il est regrettable que les pouvoirs publics ne s’en soient pas inspirés dans leur gestion de cette revendication sociale légitime qui ne méritait pas une telle issue. «La réaction des pouvoirs publics augure bien mal de l’Etat de droit promis et du respect des droits et des libertés que l’on prétend nominalement promouvoir mais qui sont systématiquement bafoués dès lors que le régime-police y perçoit la moindre menace pour lui-même et pour ses intérêts exclusifs», a-t-il conclu.
Houneïda Acil

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