Accords de jumelage avec des hôpitaux américains pour la prise en charge sur place des malades (ministre)

«L’Etat est en train de mettre en place des accords de jumelage avec des hôpitaux des Etats Unis d’Amérique pour la prise en charge de malades algériens, ici en Algérie, notamment dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire», a indiqué, jeudi à Oran , le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Au cours d’un point de presse, tenu conjointement avec le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Ghazi, en marge de l’inauguration du 16ème Congrès du Club des Cardiologues, Abdelmalek Boudiaf a ajouté qu’ «un premier jumelage a été déjà réalisé entre l’hôpital de Médéa et des spécialistes américains» Dans ce cadre, 36 interventions chirurgicales ont été pratiquées sur des malades algériens atteints de différentes cardiopathies, a précisé le ministre, estimant qu’il était temps, aujourd’hui, d’élargir ce jumelage vers d’autres spécialités médicales et tout particulièrement en ce qui concerne la chirurgie cardiaque infantile qui connait actuellement en Algérie un manque latent de spécialistes dans ce domaine bien précis de la chirurgie cardiaque et cardiovasculaire. «Il y avait un problème de formation dans ce domaine, mais qui est en train d’être réglé par le ministère, et ce par l’envoi à l’étranger de médecins pour acquérir les techniques nécessaires pour pratiquer la chirurgie cardiaque infantile», a encore ajouté Abdelmalek Boudiaf. Sur un autre plan et concernant la mise à niveau dans le secteur de la santé, le ministre a indiqué que celle-ci sera exécutée huit mois après l’adoption de la nouvelle loi sur la santé. De son côté, le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Ghazi, a indiqué qu’un comité de travail, mis en place par son département, est en train de tout mettre en œuvre pour ramener en Algérie des spécialistes étrangers, notamment américains afin de prendre en charge en des malades en Algérie et éviter ainsi leur transfert à l’étranger. Le ministre a annoncé que des actions de sensibilisation sont menées au niveau national pour amener les employeurs récalcitrants à payer leurs cotisations. Le ministre a également annoncé, dans le même cadre, que 160 000 nouveaux adhérents ont été enregistrés au niveau de la CNAS, tout en déplorant que «beaucoup d’employeurs ne versent pas leurs cotisations». Par ailleurs, lors de l’inauguration du 16ème congrès du Club des Cardiologues, le ministre de la santé a souligné que «la première cause de mortalité en Algérie et dans le monde sont les pathologies cardiaques et cardiovasculaires. Et c’est pour cette raison que l’Etat a ouvert ce chantier en lui donnant toute l’importance nécessaire». Il a, d’autre part, rappelé que de 1962 à 2013 quelque 34 000 médecins exercent dans le secteur privé qui enregistre quelque 10 000 lits actuellement. Toutefois, il a relevé qu’il n’y a pas de mutualisation des moyens entre les deux entités, public et privé. «Malgré tous les efforts de l’Etat, ni les citoyens, ni les professionnels ne sont satisfaits du travail accompli, car il y a des résistances au changement. C’est un problème d’organisation et de gestion», a-t-il affirmé. Abdelmalek Boudiaf a ajouté que la stratégie du ministère est «de faire du système de santé en Algérie un système national, une santé qui va vers tous les malades sans distinction et pour y arriver il faut régler le problème entre public et privé». «Le patient doit être pris en charge de manière égale dans les deux secteurs. Nous faisons en sorte d’aplanir les difficultés pour avoir un système de santé unique où les deux entités sont complémentaires», a-t-il insisté. Auparavant, les deux ministres ont visité une clinique de dialyse située au quartier d’Es-Seddikia, un centre privé conventionné avec la CNAS. Sur place, les responsables du centre ont indiqué qu’un avenant sera introduit dans la convention, à savoir l’introduction d’un nouveau médicament dans le traitement des malades, le Rénagel, un médicament qui permet d’améliorer l’état de santé du malade, de manière générale, mais qui reste hors de portée de la plupart des hémodialysés du fait de sa cherté.
 

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