Du rififi à l’APW de Béjaïa : le RCD se retire de la session actuelle

Le groupe du RCD à l’APW de Béjaïa a décidé de se retirer des travaux de la session des 22 et 23 mai, suite au refus du président de cette institution à majorité FFS, d’inscrire à l’ordre du jour la plainte introduite par les membres du RCD se rapportant à l’agression dont avait fait l’objet un élu de ce groupe, le 3 mai dernier, en pleine plénière par l’ex-président par intérim de l’assemblée. Un autre incident est venu aggraver le conflit : le président de l’APW ainsi que le wali ont déposé plainte contre le chef du groupe RCD, Mouloud Deboub, pour une histoire de microphone jeté parterre par ce dernier, en réaction à la décision du président de l’assemblée de l’interdire de parole, a-t-on appris sur place. Dans une déclaration au vitriol, rendue publique lundi, le groupe APW du RCD estime que la session actuelle «porte les marques du déshonneur, car, explique-t-il, nous assistons à la fonctionnarisation des élus de la majorité». Les rédacteurs du document signé par le chef du groupe n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier l’APW de «caserne militaire» et son président d’«adjudant» auquel les élus «doivent obéir d’une façon docile et sans débat aucun». Le parti de Mohcine Belabbas dénonce une politique de «deux poids deux mesures» appliquée par l’actuel président de l’assemblée qui, selon les auteurs de la déclaration, observe un silence «complice» face à l’agression d’un membre du RCD, et dépose plainte contre un autre élu. S’en prenant au FFS, le groupe RCD jugera que ce parti, après plus de 50 ans d’opposition, «s’est converti en parti de la dictature, dès lors que la majorité lui est acquise au prix de distribution de postes rémunérés au bénéfice du FLN et du RND», lit-on dans la déclaration.
Rabah A.

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