Après le MOB, le CRB : l’argent de Rebrab fait saliver les clubs

De nombreux supporters du Chabab Riadhi Belouizdad (CRB) ont sollicité le magnat de l’agroalimentaire Issad Rebrab pour reprendre leur club fétiche. Craignant que leur club sombre dans une crise financière aux conséquences directes sur ses résultats la saison prochaine, les supporters du CRB se tournent ainsi vers le patron du groupe Cevital, lequel dit avoir reçu de nombreux messages et marques de sympathie sur son compte Facebook. «Merci aux supporters du glorieux club du CRB pour ces très nombreux messages reçus. Je suis honoré de la confiance qu’ils me témoignent. Aujourd’hui occupé à 100% en tant que dirigeant du groupe Cevital pour œuvrer à son développement économique et à celui de l’Algérie, je ne peux assumer en plus les fonctions de président de ce club historique qui nécessitent une implication très forte au quotidien. Merci encore pour vos messages, je suis à vos côtés et bonne chance au club du CRB», a-t-il répondu. Mais les supporters ne semblent pas désespérer que Rebrab revienne sur sa décision. L’appel des supporters du CRB intervient au moment où le président du club Rédha Malek peine à trouver des financements et de grands sponsors pour la saison prochaine. Le CRB a d’ailleurs perdu deux sponsors de taille, ce qui lui cause de sérieux problèmes financiers. Avant le CRB, les supporters d’un autre club, à savoir le MOB de Béjaïa, ont demandé à Issad Rebrab de racheter ce club également historique pour la région. Les supporters du MOB sont allés jusqu’à organiser une marche vers le siège du complexe de Cevital pour demander de vive voix à son patron une implication dans le capital du club et éventuellement une prise en mains du club. Les initiateurs de cette action inédite expliquent leur démarche par la situation critique que traverse ce club populaire sur le plan financier. Ces deux clubs renseignent ainsi sur la situation dans laquelle se débat le football national. Lancée en grande pompe il y a quelques années, la professionnalisation s’est avérée un échec cuisant. Hors deux ou trois clubs qui sont subventionnés par l’Etat à travers des sociétés publiques comme Sonatrach et Sonelgaz, les autres sont dans une situation financière critique. Ce qui complique davantage leur situation, c’est qu’ils ne trouvent plus de repreneurs solides. D’où peut-être ces sollicitations multiples de l’homme d’affaires et grand industriel Issad Rebrab pour qu’il s’implique dans le football national.
Sonia Baker

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