Palestine : la justice française se prononce vendredi sur le non-lieu de l’enquête sur la mort de Yasser Arafat

La justice française dira vendredi si elle confirme la clôture sans poursuite de l’enquête française ouverte pour «assassinat» après la mort en 2004 de l’ancien président palestinien, Yasser Arafat, ont rapporté jeudi des médias français. Convaincus que la justice a refermé trop vite le dossier alors que «personne n’est aujourd’hui capable d’expliquer la mort de Yasser Arafat», Francis Szpiner et Renaud Semerdjian, avocats de l’épouse de Yasser Arafat, Souha Arafat, avaient fait appel du non-lieu en septembre 2015 et demandé également l’annulation d’une expertise-clé pour l’enquête. Le parquet général a requis la confirmation de la fin de l’enquête. Vendredi matin, la cour se prononcera à huis clos, selon une source judiciaire. Dans leur ordonnance de non-lieu, les trois juges avaient estimé «qu’à l’issue des investigations (…), il n’est pas démontré que M. Yasser Arafat ait été assassiné par empoisonnement au polonium 210, et il n’existe pas de preuve suffisante de l’intervention d’un tiers qui aurait pu attenter à (sa) vie». Aucune mise en examen n’a été prononcée dans cette affaire. L’ancien président palestinien, Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé, et les causes de sa mort n’ont jamais été élucidées. Il y avait été admis fin octobre pour des douleurs abdominales dans son QG de Ramallah (Cisjordanie), où il vivait depuis décembre 2001, encerclé par l’armée israélienne. Les magistrats étaient saisis de cette enquête depuis août 2012, après une plainte contre X déposée par Souha Arafat à la suite de la découverte de polonium 210, substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son mari. Les experts mandatés par les juges français ont à deux reprises écarté la thèse de l’empoisonnement, estimant que la présence dans l’environnement extérieur d’un gaz radioactif naturel, le radon, expliquerait les fortes quantités de polonium enregistrées dans sa sépulture et sur sa dépouille. Des experts suisses sollicités par la veuve avaient au contraire jugé que leurs résultats «soutiennent raisonnablement l’hypothèse de l’empoisonnement» au polonium.

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