Libye : il n’y aurait pas d’amnistie pour Seïf el-Islam al-Gueddafi (GNA)

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a affirmé dimanche qu’il n’y aurait pas d’amnistie pour les crimes dont est accusé Seïf el-Islam el-Gueddafi, fils de l’ancien dirigeant libyen Maammar el-Gueddafi. «Il ne peut y avoir de prescription pour les crimes contre l’humanité dont doit répondre l’accusé Seïf al-Islam el Gueddafi (…) ni d’amnistie», a indiqué le Conseil présidentiel du gouvernement d’union sur son site internet. Les déclarations du GNA interviennent après celles du colonel Al-Ajami al-Oteiri, chef de la brigade chargée de garder la prison où est incarcéré Seïf al-Islam, dans la ville de Zenten en Libye.

Le colonel al-Oteiri avait récemment laissé entendre que le fils el Gueddafi avait bénéficié d’une amnistie. Les autorités libyennes ont «condamné» ces propos, les jugeant «irresponsables». La ville de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) est contrôlée par des milices armées opposés au GNA, qui est installé dans la capitale Tripoli et reconnu par la communauté internationale mais qui peine à étendre son autorité à l’ensemble de ce pays plongé dans le chaos depuis la chute de l’ancien régime d’el Gueddafi.

Les avocats de Seïf al-Islam avaient eux aussi récemment affirmé que leur client avait été libéré à la faveur d’une amnistie décrétée par les autorités libyennes non reconnues basées dans l’est du pays. Mais les autorités de Zenten ont assuré vendredi que Seïf al-Islam el Gueddafi était toujours emprisonné dans cette ville, démentant des informations faisant état de sa libération. Seïf al-Islam fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité commis pendant les évènements de 2011 en Libye. Les autorités libyennes et la Cour pénale internationale (CPI) se disputent le droit de le juger. Il a été condamné à mort en juillet 2015 par un tribunal de Tripoli pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011.

Le gouvernement d’union libyen a dit à ce propos qu’il était «prêt à coopérer avec les organisations internationales, en particulier la CPI (…) dans le respect des lois et de la souveraineté de la Libye».

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