L’écrivain algérien Nabile Farès est décédé à Paris

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L’écrivain et psychanalyste algérien Nabile Farès, auteur du célèbre roman L’exil et le désarroi, est décédé ce mardi à Paris, en France, à l’âge de 76 ans, a appris l’APS auprès de l’éditeur algérien, Ramdane Achab, qui avait traduit en tamazight un de ses ouvrages. Citant des sources proches de la famille du défunt, M. Achab a précisé que l’écrivain est «décédé dans un hôpital parisien», ajoutant que son enterrement – dont la date n’a pas été encore fixée – aura lieu à Marseille, dans le Sud de la France. Né en 1940 à Skikda, Nabile Farès est le fils d’Abderrahmane Farès, ancien président de l’Exécutif provisoire algérien en 1962, au lendemain de l’Indépendance. Après des études secondaires au lycée de Ben Aknoun, à Alger, il étudie la philosophie, l’anthropologie et la littérature à l’université d’Alger. Durant la guerre de Libération, il participe aux grèves des lycéens de 1956 avant de rejoindre les rangs du Front de libération nationale (FLN).

Docteur d’Etat en lettres, Nabile Farès enseigne la littérature en Algérie et en France où il exerce comme maître de conférences à l’université de Grenoble. Ses contributions dans le domaine de la psychanalyse ont été publiées notamment dans la revue Chimères et la Revue du collège de psychanalystes. Ecrivain, poète, penseur et dramaturge prolifique, Nabile Farès a publié plusieurs ouvrages, dont trois traduits en anglais, Un passager de l’Occident (Le Seuil, 1971), L’exil et le désarroi (Maspero, 1976) et Chant d’histoire et de vie pour des roses des sables (L’Harmattan, 1978).

En 1970, il publie aux éditions du Seuil son premier roman Yahia pas de chance, traduit en tamazight par Achab Ramdane aux éditions éponymes. Son œuvre évoque l’exil et l’éloignement, un sujet qui occupe une place importante dans nombre de ses livres comme L’Exil au féminin : poème d’Orient et d’Occident (L’Harmattan, 1986) et Les exilées, histoires, (Amok, 2001).

Il a également écrit des textes pour le théâtre, notamment Dialogues d’immigrés en France, Histoire de Malika et de quelques autres et Corps tombés de guerres obscures.

R. C.

Comment (2)

    anonyme
    3 septembre 2016 - 21 h 59 min

    quelle perte! un témoin d’une
    quelle perte! un témoin d’une autre époque tellement mais tellement plus belle que celle que nous vivons aujourd’hui!

    Anonymous
    30 août 2016 - 14 h 56 min

    Quelle tristesse .. ce pays
    Quelle tristesse .. ce pays va vivre sans écrivains ..ils vont mourir , personne ne les lira nous serons en 2084 .. dans 10 ans , ce sera un Chaostan avec des mad max en serouals afghans !

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