Un journaliste-taupe sabote une conférence à Marseille sur le numérique algérien
A Marseille, du côté des initiés qui ont assisté à la conférence en début de ce mois sur l’innovation numérique algérienne, organisée par la Caci France (Chambre algérienne de commerce et d’industrie) dans le cadre de la Semaine économique de la Méditerranée, la colère reste encore vive à l’endroit d’un des journalistes qui ont «couvert» l’événement. En cause, un article de ce dernier, «mensonger, tendancieux et où la mauvaise foi contre l’Algérie a dépassé dangereusement l’erreur d’appréciation», nous confie un cadre français qui a assisté la Caci dans cette louable initiative. Déficit de professionnalisme ou coup bas de barbouze contre les intérêts algériens ? Algeriepatriotique revient sur l’événement marseillais. La rencontre, qui a su confirmer sans complaisance l’extraordinaire potentiel algérien dans le domaine du numérique et du développement durable, n’a visiblement pas arrangé les affaires de certains lobbies. D’ailleurs, les témoins qui nous ont rapporté l’incident ayant contrarié la sérénité scientifique du débat ont comparé l’irruption de ce «confrère», directeur d’un site sans grande audience, à une véritable opération commando. «Fébrile, agressif et accusateur sans qu’aucune raison objective n’explique son acharnement à contredire la réalité exposée par des conférenciers maîtrisant leur sujet.»
Ainsi, on apprend que ce journaliste indélicat ne s’est pas contenté de noircir le tableau dans son compte-rendu malhonnête, publié sur son site d’information. Il aurait d’abord perturbé le déroulement de la conférence en intervenant de façon anarchique et en commentant les interventions sans aucun respect des règles élémentaires du journalisme. Se permettant même de ridicules affirmations techniques erronées, ce journaliste aurait été particulièrement virulent en voulant intimider les conférenciers surpris par autant d’adversité chez un compatriote, et en terre étrangère par-dessus le marché !
Le conférencier algérien reste perplexe ; il ne comprend pas pourquoi un journaliste ose déformer à ce point la réalité et opposer des opinions légères à des expertises sérieuses. «Ce journaliste a dit qu’on était hors sujet, en parlant de Datacenter. C’est lui qui était hors sujet, car le sujet de tout l’événement de la Semaine économique méditerranéenne pour le numérique était les Datacenter. (…) Il y a une étude de Choiseul NRJ Index qui date de cette année et qui classe l’Algérie comme étant le premier pays africain, 32e mondial et 9e pays mondial en termes de qualité du bouquet énergétique. Plus encore, le centre aérospatial allemand (DLR), en partenariat avec l’Algérie, a fait une étude qui démontre que l’Algérie a un potentiel, et ce, uniquement sur l’énergie photovoltaïque, de 13 térawatts/heure, soit quatre fois la consommation de toute l’Union européenne. Plus encore, le potentiel d’insolation est de 2 500 à 3 900 heures par an. Avec ces chiffres, on est capable de fabriquer sur un panneau solaire d’un mètre carré, 7 kilowatts. En construisant un Datacenter, avec un mètre carré de photovoltaïque, on alimente deux étages d’un mètre carré pour un Datacenter en Algérie. Et si on met cette énergie la journée, puisqu’il y a le soleil, le soir, on alimente le tout en gaz, et cela te crée la minute énergétique la moins cher au monde.»
Mais la performance intellectuelle du talentueux manager d’une entreprise algérienne spécialisée dans l’intégration et le développement de services de télécommunications n’a pas été du goût de ce journaliste, qui a accusé le conférencier algérien de «tromper les gens», tout en brossant dans le sens du poil en reprenant mot à mot l’intervention du représentant marocain dans son article paru sur son site proche des sphères d’influence françaises.
Ni la description pragmatique du potentiel algérien ni les références aux études rigoureuses, comme celle d’IDC Empirica ou celle du centre aérospatial allemand DLR, en partenariat avec l’Algérie, n’ont pu convaincre ce «confrère» en embuscade.
Un autre témoin qui a observé l’agitation de l’émissaire du site «algérien» note que ce dernier a commencé à s’exciter lorsque l’intervenant algérien a évoqué l’exigence d’une coopération internationale «sans domination». Si bien qu’il soit permis de s’interroger sur les commanditaires qui ont demandé à ce journaliste de casser l’image de l’Algérie, en sabotant sa promotion à travers de brillants chefs d’entreprise. Des Algériens patriotes qui auraient réalisé, selon ce journaliste, une «mauvaise vente promotionnelle à la SEM de Marseille» quand notre confrère-taupe aurait su, lui, bien se vendre pour effectuer la sale besogne contre son pays et faire preuve d’aplat-ventrisme devant les orateurs dépêchés à Marseille par le Makhzen.
Akli Tira
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