Investissement en Afrique : quel rôle pour notre diplomatie ?

L’économiste Mohamed Cherif Belmihoub. D. R.

Le Forum africain de l’investissement et des affaires, prévu du 3 au 5 décembre en cours à Alger, devrait consolider la position diplomatique de l’Algérie par une présence économique sur le continent, a indiqué à l’APS l’expert en économie Mohamed Cherif Belmihoub. «Les échanges de l’Algérie avec les autres pays du continent africain ne représentent que 1,5% de l’ensemble de son commerce extérieur. Ce Forum doit justement corriger ce déséquilibre économique si l’on veut consolider nos positions diplomatiques par une présence économique», selon Belmihoub qui soutient que l’organisation de ce Forum constitue une «décision très opportune».

A cet effet, Belmihoub préconise de définir, lors de cette rencontre continentale, des objectifs économiques à atteindre sur le moyen et le long terme tout en relevant que l’appareil diplomatique algérien ne doit pas seulement faire valoir les positions algériennes sur les grandes questions internationales mais aussi de consolider la diplomatie économique. Dans cette optique, le Forum d’Alger «devra être l’occasion de revoir l’organisation institutionnelle de l’appareil diplomatique dans une perspective de jouer un plus grand rôle dans le domaine des échanges économiques et dans le soutien effectif aux opérateurs économiques algériens en amont et en aval», prône cet expert. En outre, Belmihoub suggère d’aider les entreprises algériennes pionnières dans le commerce avec l’Afrique pour un «meilleur enracinement» et, ainsi, servir de relais pour les autres entreprises à travers, notamment, la mise en place de facilitations.

Dans le même sens, les entreprises industrielles et commerciales ont besoin, dans leur expansion à l’international, d’un accompagnement par le système bancaire ainsi que de supports logistiques (transport aérien, terrestre, simplifications administratives et douanières), insiste-t-il. «Il s’agit de parvenir, d’ici à trois ans, à mettre en place dans certains pays africains un écosystème des entreprises algériennes pour bénéficier des effets de synergie et créer une nouvelle attractivité pour les autres entreprises», recommande le même expert.

S’agissant des principales thématiques à débattre lors de ce Forum, l’Algérie, selon lui, devrait mettre en valeur ses atouts dans les branches industrielles (agroalimentaire, pétrochimie, mécanique, électronique, matériaux de construction, pharmacie…). «L’Afrique n’est pas un marché solvable dans l’immédiat. Il faut construire des projets de partenariats et de positionnement dans une vision de long terme», conseille-t-il. Concernant les enjeux relatifs à l’intégration économique de l’Afrique, Belmihoub fait valoir que le premier défi que le continent doit relever est de se libérer des puissances étrangères qui «veillent à leurs intérêts et qui voient d’un mauvais œil toute tentative d’intégration économique». Le défi, selon lui, «est donc de libérer l’Afrique de ces puissances qui agissent par des lobbies locaux ainsi que par la corruption, l’insécurité et la fragilisation des gouvernements». 

R. E.

Comment (12)

    Le makhzen se déchaine !
    4 décembre 2016 - 16 h 15 min

    Apparemment le makhzen a du
    Apparemment le makhzen a du mal avec la reprise progressive de l’Algérie a son plus haut niveau en Afrique ! C’est le laché de chiens dans tous les sens : entre les forumistes vendus, les forumistes marocains et la presse connue pour ces accointances avec le Maroc se déchainent ! tout pour dénigrer ou amoindrir l’importance que revete ce forum afro-africain qui se tient à ALger ! les Journaux algériens connus pour cette accointance nous font honte : toujours à essayer de trouver des polémiques … c’est la marche de l’Histoire quoi que vious fassiez ou disiez : ce forum n’est pas juste celui de Bouteflika, Sellal, Haddad ou autres, c’est celui des algeriens avec leurs freres du continent africain ! Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! L’Algérie a un potentiel énorme et il est temps qu’elle l’exploite dans une relation de gagnant-gagnant avec ces freres africains qui le valent et le veulent bien ! Vive l’Algérie, Vie l’Afrique, quant aux autres eddez m’a3houm !:

    amar MOKHNACHE
    3 décembre 2016 - 18 h 55 min

    L impossible mission de
    L impossible mission de vendre un mauvais produits !
    On veut imputer la responsabilite a notre diplomatie la complexe et impossible mission de vendre le marche algerien! un marche bicephale et rentier…la valeur du dinar se fixe au bd zirout youcef mais elle est disponible et se negocie a port SAID! Nos sites et complexes touristiques ne sont pas encore encadrees par des tours operators de renom a meme de leurs imposer des modeles d organisations ciblees vers des marches bien localises…..le business demeure encore centralise a ALGER et c est la que se prennent les decisions….
    chez notre voisin il nous a ete possible en 1997 de nous procurer le plus normalement du monde des recueils complets de l ensemble des poroduits importes et exportes et par position tarifaire et en quantite et valeur…combien nous sommes loin de la mission d information du CNIDE !!!! peut ont raisonnablement demande a notre attache commercial en espagne ou au cameroune de nous faire une etude sur tel ou tel marche ?
    LES ATTACHES COMMERCIAUX EUROPEENS CHEZ NOUS NE CHOMENT PAS DU TOUT CHAQUE QUINZAINE LEURS AGENTS RECENSENT CE QU IL Y A DANS NOS SOUKS ET A QUELS PRIX CA SE VEND…IL Y A LIEU TOUT SIMPLEMENT DE REPENSER LA FORMATION ET LES NOMMINATIONS DE NOS DIPLOMATES A LA LUMIERE DES OBJECTIFS ET DES INTERETS DU PAYS…MAIS AUSSI A LEURS APTITUDES A SE CONFRONTER UN ENVIRONNEMENT EXTERIEUR DONT LA COMPOSANTE HUMAINES EST HYPERFORMEE…et maitrise tout ce qui se passe a wall street et a london….

    Anonymous
    3 décembre 2016 - 15 h 56 min

    Avec les caisses pleines on a
    Avec les caisses pleines on a rien fait ,maintenant que les caisses sont vides on a des idées pour investir où exporter en Afrique. Au fait on va exporter quoi ?

      aissa
      3 décembre 2016 - 22 h 47 min

      De la rouina pardi

      De la rouina pardi
      Ils ne savent pas que l’Afrique a fait des pas de géant ET NOUS on a regréssé par rapport aux année 70

    TheBraiN
    3 décembre 2016 - 9 h 16 min

    Investir en Afrique c’est se
    Investir en Afrique c’est se mettre en conflit frontal avec Paris !
    Il n y a pas que la diplomatie qui doit suivre mais aussi l’ANP pour protéger les investissements Algériens qu’ils soient publics ou privés .
    Ce n’est pas aussi simple qu’il n y parait et les accompagnements bancaires (il y a une législation à changer pour que cet acte ne soit plus une « faveur » accordée aux uns et refusée aux autres) n’en sont qu’un élément « local » !

    Anonymous
    3 décembre 2016 - 8 h 39 min

    Monkey see, monkey do.
    Monkey see, monkey do.

    Mouloud
    2 décembre 2016 - 21 h 15 min

    Promouvoir l’image Algérie
    Promouvoir l’image Algérie nécessite de progresser dans les techniques de Marketing, de promouvoir les potentialités de notre pays, d’utiliser les leviers de la diplomatie (Ambassadeurs, Consuls,…), libérer l’économie, l’initiative et éliminer la bureaucratie, s’ouvrir sur le monde, ouvrir notre pays au tourisme, faire de nos étudiants de futurs entrepreneurs, changer les mentalités de beaucoup de politiques qui sont dans un logiciel des années 70, inculquer aux algériens la valeurs travail, du résulta, de la performance et en faire des compétiteurs redoutables.
    Pour finir se focaliser sur nos zones d’influences en premier lieu: La Méditerranée et l’Afrique et les pays Arabes & Musulmans d’Orient et d’Asie. AlgérieDebout

      commerce
      3 décembre 2016 - 12 h 00 min

      Non, merci on ne veut pas
      Non, merci on ne veut pas ressembler à nos voisins avec ta feuille de route.

    anonyme
    2 décembre 2016 - 20 h 07 min

    Nous avons un nombre très
    Nous avons un nombre très important d’étudiants Africains en Algérie, ce sont nos ambassadeurs dans leur pays d’origine. Tout le travail doit être fait sur cette classe de futur cadre de demain qui sont formés dans nos universités.
    La conquête de l’Afrique c’est à partir de ces étudiants.
    J’ai écris au patron des patrons, je n’ai kamais eu de réponse.
    un patriote

      Africain
      3 décembre 2016 - 12 h 05 min

      Justement c’est parce que j’y
      Justement c’est parce que j’y étais et j’ai vu !! Non merci.
      Je viens pour le forum car tout est payé! l’ennui assuré 3 jours et des belles paroles résolutions et promesses qui n’engagent que ceux…..

    el wazir
    2 décembre 2016 - 15 h 52 min

    NORMALEMENT NOS ENTREPRISES
    NORMALEMENT NOS ENTREPRISES POSSÈDENT TOUT CE DONT A BESOIN L’AFRIQUE (notamment subsaharienne) c’est aux entreprises de jouer leur rôle dans la perspective de construire une coopération avantageuse aux parties a long terme et qu’elles oublient pour un moment le gain facile et rapide de chez nous. Quand a notre diplomatie il faut reconnaître qu’elle a toujours jouer de la meilleure façon qui soit son rôle. Par le passé des entreprises publiques avaient tenté sans succès (comme a l’accoutumée) de pénétrer le marchés africain
    des résultats exactement inverses a ceux escomptés ont été obtenus, nos tarés de managers publics y ont laissé des plumes

    Ain El Berda
    2 décembre 2016 - 15 h 15 min

    ROLE DE NOTRE DIPLOMACIE, S
    ROLE DE NOTRE DIPLOMACIE, S IL YA UNE EST DE FAIRE REGDA WE TMANJI WE TESSENA FI EL KOUNJI. NOTRE DIPLOMACIE NE FOU RIEN PAR MANQUE D EXPERIENCE ET AUSSI NE CHERCHE PAS A FAIRE DES CHOSES CAR ILS CRAIGNENT LE BATON.

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