Forum africain : accords pour des partenariats gagnant-gagnant
La 2e journée du Forum africain d’investissements et d’affaires a été marquée par la signature d’une convention de coopération entre le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, et le président du G20 des entrepreneurs, Grégoire Sentilhes. Cet accord porte notamment sur l’organisation de la prochaine réunion du G20 des entrepreneurs en Algérie au courant du dernier trimestre 2017.
Comme cet important événement est l’occasion de développer des partenariats gagnant-gagnant, le FCE en a profité pour conclure un mémorandum d’entente avec l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture libyenne. L’accord, qui a été signé en marge du forum par Haddad et son homologue Mohamed Abdelkrim Erraidh, devrait permettre à l’Algérie et à la Libye de renforcer leur coopération économique.
Un autre accord a été signé entre la société de montage industriel Ettarkib du groupe Sonelgaz et le groupe soudanais Al Salma dans le domaine des énergies renouvelables et de l’hydraulique. Il porte sur la création, dans une première étape, d’une centrale électrique solaire pour irriguer les terres agricoles au Soudan d’une capacité de production de 4 mégawatts et d’un coût d’investissement de 2,5 millions de dollars. Cet accord prévoit aussi l’envoi de plus de 50 techniciens et architectes du groupe algérien pour encadrer la réalisation du projet et assurer la formation des cadres soudanais.
Le forum africain s’est aussi intéressé à la question du «financement des investissements», à savoir des solutions pour promouvoir le partenariat industriel et technologique et la diversification économique. Les participants ont débattu des questions liées aux partenariats public-privé existantes en Afrique, l’optimisation du financement des projets industriels et technologiques et les financements spécifiques pour les PME. Les débats ont été marqués par les interventions du CEO de la BADEA, Sidi Ould Tah, du président du G20 des entrepreneurs, Grégoire Sentilhes, du vice-président de la Banque mondiale (BM), Jan Walliser, et du vice-gouverneur de la Banque d’Algérie.
Pour sa part, le patron du groupe Benamor, Mohamed Laïd Benamor, est intervenu lors du débat de la plénière à travers le thème «Agriculture et agro-business : produire, transformer, distribuer, exporter… africain» qui a porté sur l’amélioration en amont des techniques et des rendements agricoles pour garantir en aval le développement de l’agro-industrie.
L’occasion a aussi été offerte aux autres spécialistes de débattre des articulations entre les grands réseaux de transport, d’électricité, de télécommunications, du rôle du secteur privé dans le développement des infrastructures en Afrique, de l’intégration du digital dans les grands projets et comment les mettre au service des filières de l’énergie, de l’agro-business, de l’eau et de la ville durable…
La séance plénière consacrée à l’énergie, animée par le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a connu un engouement des spécialistes. L’accent a été mis sur «la nécessité de trouver les moyens permettant d’assurer suffisamment le financement des projets visant un meilleur accès à l’énergie par les populations africaines». «Il ne s’agit pas seulement de trouver des créneaux pour investir et gagner de l’argent en Afrique. Il s’agit de trouver un moyen pour prêter aux pays africains et les aider à faire un saut vers la modernité parce qu’il y va de l’intérêt de tous, y compris des pays riches», a ajouté Boutarfa.
Les problèmes de finances étant chroniques sur le continent africain, il a été relevé celui relatif à la difficulté de mobiliser les fonds nécessaires notamment pour les projets de raccordement en énergie électrique. Ceci a fait réagir Noureddine Boutarfa qui a «appelé les institutions financières régionales et internationales ainsi que les banques privées à s’impliquer davantage dans cet effort de financement».
Pour sa part, le président de l’association Energie pour l’Afrique et ex-ministre français, Jean-Louis Borloo, a souligné que l’amélioration de l’accès des populations africaines à l’énergie constituait un vecteur de stabilité et de prospérité économique et social pour le continent.
Réda B.
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