Bientôt une direction de la prospective chargée de la réforme de la justice (ministre)

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a fait état lundi à In-Amenas (Illizi) de la création prochaine d’une direction de la prospective chargée de la réforme de la justice. «Une direction de la prospective chargée de la réforme de la justice sera créée prochainement au niveau central et qui aura pour mission d’arrêter les grandes lignes, sur le long terme, de la prospective concernant la réforme de la justice en Algérie», a affirmé le ministre, en marge de l’inauguration du tribunal d’In-Amenas (240 km Nord d’Illizi). Tayeb Louh a procédé, à l’occasion, à la remise de la première carte professionnelle biométrique à échelle nationale à l’un des affiliés du secteur de la justice, une opération devant être généralisée prochainement à l’ensemble des structures de la justice.

Le nouveau tribunal d’In-Amenas, réalisée pour un investissement de 500 millions DA, dispose de deux blocs, l’un administratif et l’autre composé de cinq logements de fonction, selon sa fiche technique. Présidant une rencontre à la salle d’audiences du nouveau tribunal, en présence de cadres du secteur et de représentants de la société civile, Louh a affirmé que la nouvelle constitution prévoit, outre les principes d’ancrage de la démocratie et de la garantie des droits fondamentaux et devoirs du citoyen, la création d’une haute instance de surveillance des élections composée de 205 magistrats, en plus de représentants de la société civile à être désignés par le président de la République.

«Les Magistrats assument un devoir, à ce titre, à travers la protection de l’opération électorale, en veillant à leur propreté et leur transparence, conformément à la loi», a indiqué Louh, en soulignant que «les parquets de la République auront à assumer pleinement leur mission, en coordination avec la police judiciaire, pour lancer les procédures et poursuites judicaires contre toute tentative de manipulation de l’opération électorale, que ce soit par l’usage de l’argent ou d’autres voies susceptibles d’affecter la crédibilité des élections». Le ministre de la justice a estimé, dans ce contexte, que le pouvoir judiciaire œuvre à protéger le citoyen, à veiller à la quiétude au sein de la société et à garantir les libertés et droits fondamentaux du citoyen, une mission «constitutionnelle incombant à l’ensemble des membres de l’appareil judiciaire». S’agissant des réformes engagées dans le système judiciaire, le ministre a signalé que la comparution directe en substitution à la flagrance (jugement dans la semaine) contribue à la réduction de la détention provisoire et conforte la présomption d’innocence.    

Il a également fait part du lancement, au niveau de la Cour suprême, d’un atelier qui planche sur la réforme du système judiciaire, dont la commission en ayant la charge vient d’être installée. Le ministre a appelé, en outre, à l’intensification des mécanismes de jugement par visioconférence, notamment à travers les wilayas du Sud du pays, caractérisées par l’éloignement des tribunaux des sièges des Cours de justice, en plus de la contribution à la réduction des charges engendrées par les procès et jugements. Il a, par la même occasion, fait part des derniers aménagements introduits à la loi de l’Etat civil, qui auront un impact positif notamment dans les régions du Sud où sont enregistrés de nombreux cas de personnes non portés sur les registres d’Etat-civil. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a procédé, au terme de sa visite de travail dans la région, à la dénomination d’une rue de la ville d’In-Amenas au nom d’Ali Mendjeli et à une inspection du service de l’Etat civil de la commune.

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