Donnons ses lettres de noblesse à notre solidarité !
Par l’Anaaf – En fin d’année, il est coutume de jeter un regard sur la période écoulée tout en faisant des prévisions pour l’année à venir. 2016 a bien sûr été marquée par un mouvement de protestation d’une bonne partie de la population, inquiète des conséquences négatives de la mondialisation dans les démocraties mondiales. A titre d’exemple, nous rappellerons qu’un million de voix ont scellé le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne !
Dans d’autres pays, nous emprunterons la formule du célèbre politicien français – Edgar Faure – pour dire que c’est «l’immobilisme qui s’est remis en marche et rien ne l’arrêtera !». Faute de leaders charismatiques, de leaders d’envergure, des hommes choisis sont désignés et imposés aux peuples avant tout sur des considérations très éloignées des compétences requises pour la fonction d’un dirigeant politique d’exception, oubliant que la complexité des crises mondiales et leurs interdépendances – pas seulement en matière économique et financière, mais aussi dans des domaines comme le climat, l’énergie, la santé et l’éducation – n’ont jamais pris autant d’ampleur, de même que les controverses sur les solutions possibles qui doivent leur être apportées.
En effet, les difficultés de l’économie mondiale qui perdurent aggravent fortement les tensions sociales, accroissent les pressions migratoires et les conflits politiques. La disponibilité des ressources énergétiques est devenue un facteur crucial dans la vie politique mondiale, ce qui crée un risque latent de conflits sur leur répartition. Le monde actuel est dominé par «la loi» des grands Etats.
Même un pays comme la France, qui avait autrefois une influence mondiale, est aujourd’hui reléguée au rang de puissance moyenne, tant par sa population que par sa taille, une économie très affaiblie marquée par un produit intérieur brut qui stagne et une désindustrialisation rapide et angoissante.
Toutes ces données modifient les rapports de force et les alliances traditionnelles dans toutes les régions du monde.
Pour notre part, nous poursuivons au sein de l’Anaaf notre action militante pour en faire le lieu de rassemblement de notre diaspora algérienne éparpillée en France.
Nous ambitionnons de tenir notre engagement d’organiser un congrès pour proposer aux Algériens et Français d’origine algérienne un moment de socialisation permettant à leurs diverses générations et sensibilités qui traversent leur composante globale de se retrouver autour d’un programme partagé pour faire valoir leurs droits des deux côtés de la Méditerranée.
En effet, l’année 2017 sera éminemment politique avec les prochaines élections présidentielles et législatives. Il est à craindre que la parole raciste, xénophobe et islamophobe sera totalement libérée. Nous voulons donc profiter de l’occasion de cette fin d’année pour émettre ici le vœu pour que cesse enfin cette pernicieuse habitude résignée qui encourage la division des rangs de notre diaspora en rejetant celui ou celle qui n’a pas les mêmes opinions que nous et qui empoisonne ainsi toute tentative de rassemblement sincère et surtout nécessaire dans l’intérêt de tous. Nous vous invitons donc à rendre ses lettres de noblesse à notre solidarité ancestrale et à agir pour notre rassemblement.
Pourquoi pas tous au sein de l’Anaaf qui a su développer un succès d’audience et de visibilité non négligeable.
A toutes et tous, bonne et heureuse année 2017 !
Le secrétariat général de l’Anaaf
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