Accords Opep et non-Opep : réunion du comité de surveillance à Vienne

Le comité de surveillance des accords de l’Opep et de ses partenaires sur la réduction de la production de pétrole se réunissait dimanche à Vienne en présence, entre autres, du ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa. Lors de cette réunion, les ministres doivent aborder la méthodologie et les mécanismes à mettre en place pour concrétiser la mission de monitoring que les pays membres et non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont confié à ce comité ministériel coprésidé par le Koweït et la Russie et dont l’Algérie est membre avec le Venezuela et le sultanat d’Oman.

Dans sa déclaration à la presse à son arrivée à Vienne, M. Boutarfa a indiqué que cette réunion serait consacrée aux différentes questions liées au système de monitoring mis en place, notamment «les sources, le planning, les délais et les systèmes d’alerte». «Il y aura également un indicateur sur les exportations lors de cette réunion», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il s’agirait d’une information complémentaire «qui sera demandée aux pays». «Nous allons aussi discuter pour que la question des exportations fasse partie des documents du monitoring», a déclaré le ministre. Il a, en outre, fait savoir que le comité de monitoring devrait se réunir encore à trois reprises avant la prochaine réunion de l’Opep prévue en mai. Ainsi, il y aura une deuxième réunion du comité en février prochain, a-t-il dit, rappelant que ce comité «a la faculté de convoquer, si nécessaire, une réunion ministérielle extraordinaire de l’Opep».

Par ailleurs, M. Boutarfa a confirmé que l’Algérie avait réduit plus que son quota de baisse de production, soit plus de 50 000 barils/jour. La production pétrolière algérienne actuelle tourne autour de 1,027 million de barils par jour, a-t-il précisé. Pour rappel, la proposition de constitution du Comité ministériel de suivi de l’accord Opep-non-Opep est l’une des composantes de la proposition algérienne adoptée par les pays Opep et non-Opep lors de la réunion de décembre dernier à Vienne. Ce comité est composé de représentants de l’Algérie, du Koweït et du Venezuela et de deux représentants de pays non-Opep (Russie et Oman).

Pour sa part, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, a souligné que les producteurs avaient déjà diminué leur mise sur le marché de 1,5 million de barils par jour, selon l’agence Bloomberg. Son homologue russe, Alexandre Novak, était également optimiste, disant que Moscou était «en avance sur ce qui était prévu» et faisait «de son mieux pour maximiser sa participation», toujours selon Bloomberg.

L’accord, conclu le 10 décembre pour six mois et entré en vigueur le 1er janvier, prévoit qu’une dizaine de pays non-Opep, dont la Russie, doivent réduire leur production de 558 000 bj. Parallèlement, dans un accord en novembre, les pays de l’Opep ont prévu une baisse de production de 1,2 mbj. Cette réduction globale de 1,8 mbj a pour but de désengorger le marché du pétrole et faire remonter les prix.

Agence

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