Ce qui fait courir Donald Trump

Par Khider Cherif – Après son décret anti-immigration, Donald Trump se retrouve confronté à des manifestations aux Etats-Unis même, à l’indignation de bon nombre de chefs d’Etat et même à une fronde au sein de l’appareil de l’Etat américain. Face à ces nombreuses critiques, Donald Trump a décidé de durcir le ton. Après avoir limogé avec fracas lundi soir la ministre par intérim de la Justice, le président républicain s’en est pris à ses opposants démocrates au Congrès, les accusant de paralyser le fonctionnement gouvernemental en tardant à confirmer ses candidats.

Des sources proches de la nouvelle Administration américaine soutiennent, par ailleurs, que le successeur de Barack Obama à la Maison-Blanche a l’intention d’élargir la liste des pays dont les citoyens sont actuellement interdits d’entrée aux Etats-Unis. Cette décision pourrait déjà s’expliquer par la grande incohérence dont celle-ci est caractérisée.

Tous les observateurs auront remarqué que le décret promulgué vendredi 27 janvier au soir par Donald Trump, sur la «protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis» et qui interdit l’entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans, ne comporte pas les nations qui exportent le plus de terroristes. C’est le cas par exemple de l’Arabie Saoudite, du Pakistan, de la Tunisie ou du Maroc. Ne figurent également pas dans cette première liste certains pays des Balkans qui sont pourtant connus pour être des zones de repli de nombreux terroristes du Moyen-Orient.

Ce constat a fait dire à de nombreux spécialistes de la lutte contre le terrorisme qu’en établissant cette liste, le souci de Donald Trump n’était pas de protéger les Etats-Unis, mais plutôt de trouver un prétexte pour placer l’Iran dans sa ligne de mire et de mettre la pression sur le gouvernement iranien. Pour cela, il est en adéquation avec son programme de campagne dans lequel il a promis de mettre à genoux Téhéran et de déconstruire l’accord sur le nucléaire iranien. Le décret promulgué vendredi 27 janvier est donc à considérer comme étant le premier acte de la guerre que compte mener la nouvelle Administration américaine contre l’Iran.

Selon toute évidence, Donald Trump n’est pas plus anti-intégriste que ses prédécesseurs. Seul son portefeuille et les intérêts de son pays comptent. La preuve est que le roi Salmane d’Arabie Saoudite compte parmi les premiers dirigeants arabes qu’il a appelés. Cela n’a d’ailleurs pas échappé aux spécialistes des Etats-Unis qui rappellent, à juste titre, que les exécutants des attentats du 11 septembre étaient des Saoudiens et que Riyad est actuellement le principal sponsor du terrorisme dans le monde aux côtés du Qatar.

Les mauvaises langues soutiennent que le nouveau locataire de la Maison-Blanche a décidé d’épargner l’Arabie Saoudite et le Qatar pour la simple raison qu’il a des affaires dans ces pays et qu’il compte les impliquer dans sa guerre contre l’Iran. Doha et Riyad se définissant eux-mêmes déjà comme des ennemis jurés de Téhéran.

Après cela, il est aisé de comprendre que la short list des pays soutenant le terrorisme de Donald Trump est beaucoup plus un instrument de pression qui est appelé à évoluer au gré des intérêts des Etats-Unis. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs la Maison-Blanche vient de rappeler qu’elle était révisable à souhait. Il ne serait donc pas surprenant d’y retrouver demain un pays qui n’a rien à voir avec le terrorisme, comme ce fut le cas de l’Irak au début des années 2000. Comme il ne serait pas surprenant aussi de voir Washington protéger les véritables fabriques de terroristes.

Tout en faisant mine de dénoncer la politique de Donald Trump, certaines autres capitales occidentales sont malheureusement dans la même logique. Malgré leurs discours mielleux, des Etats de l’espace Schengen maintiennent l’Algérie sur leur liste «rouge» des pays infréquentables. Leurs ressortissants s’en rendent d’ailleurs compte quand ils veulent venir chez nous. Dans la discrétion, tout est fait pour dissuader les gens de visiter ou de venir travailler en Algérie. Un scandale !

K. C.

Comment (4)

    RAYES EL BAHRIYA
    5 février 2017 - 20 h 23 min

    The White House [Documentary 2016 HD]

    National Geographic HD | The White House [Documentary 2016 HD]

    LA MAISON BLANCHE

    https://www.youtube.com/watch?v=35tYi-ZNVmw

    algerien
    4 février 2017 - 19 h 26 min

    liste des pays
    Bonjour a tous,
    Vous dites que des  » Etats de l’espace Schengen maintiennent l’Algérie sur leur liste «rouge» des pays infréquentables « , j’aimerai bien que vous nous donner la liste, soyez transparents svp, merci

      mouatène
      5 février 2017 - 15 h 34 min

      liste rouge
      vous voulez qui sont ces pays qui ont élaboré une liste rouge des pays infréquentables ? la voila !!! tous les pays occidentaux ( UE – GB – USA – CANADA – AUSTRALIE et meme le JAPON ) . satisfait ? !!!!! et si vous voyez que j’en ai oublié un ou plusieurs, y a qu’à les ajouter et le tour est joué. allons cher ami !!! vous faites l’ignorant ou quoi !!! si un jour il vous arrive de faire confiance à un de ces pays, ce sera la grande bétise de votre vie. ils ne nous aiment pas !!!! nous les avons chassé de chez nous et ils nous detestent.

    Omar
    2 février 2017 - 6 h 26 min

    RENFORCER LE LOBBY ALGERIEN EN EUROPE
    La solution est très simple : ACTIVER ET FAIRE BOUGER LE LOBBY ALGERIEN AUX USA ET EN EUROPE. comme le font nos amis RUSSES, CHINOIS ET MAROCAINS …

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