Le temps du ménage dans le foot

Kamel Moulfi – Le rideau est tombé sur la CAN-2017. Cette compétition africaine a sanctionné l’échec d’une démarche qui consistait à considérer que les performances pouvaient être obtenues moyennant uniquement finances, sans recourir à la fastidieuse et longue politique sportive qui nécessite de vraies compétences dans l’encadrement, et non pas des «affairistes» qui jonglent avec des sommes mirobolantes et sont maîtres dans l’art de l’esbroufe. Comme on dit, l’heure des comptes a sonné, y compris au sens propre.

Un premier «fusible» a sauté en la personne du sélectionneur étranger, qui a préféré, selon ce qu’il a laissé entendre, se sacrifier par «amitié» pour le président de la FAF. Mais il semble que ce ne soit pas suffisant, si l’on comprend ainsi l’insistance du gouvernement à enlever le fusible suivant, le président de la FAF lui-même, et éteindre l’incendie à ce niveau pour éviter que le feu monte plus haut dans la maison, car tout le monde sait que la crise ne touche pas que le football, mais pratiquement toutes les disciplines sportives. Et ce ne sont pas les moyens qui sont en cause, des budgets faramineux ont été dégagés pour que l’Algérie s’en sorte bien dans les compétitions internationales. Les résultats sont loin de correspondre à l’effort financier du pays.

Dans le cas de la CAN-2017, c’est carrément l’humiliation et il n’est pas exagéré de parler de catastrophe nationale. Quel tour de passe-passe inédit les autorités en charge du sport national et du football en particulier vont-elles utiliser pour éviter d’avoir à remettre en cause leur mauvaise politique, ce qui exige d’abord de changer le personnel et de faire appel aux compétences ? Les interférences politiques dans le football algérien, du fait du poids de cette discipline dans la jeunesse, donnent au conflit entre le président de la FAF et le gouvernement les allures d’un règlement de comptes qui n’échappent à personne. La CAN-2017 a offert l’occasion de faire le ménage dans ce domaine réservé.

K. M.

Comment (6)

    Khanfri
    8 février 2017 - 9 h 50 min

    On a trompe les algériens en
    On a trompe les algériens en recourant systématiquement aux joueurs binationaux formes en France il était clair depuis le début que ce n était pas la bonne solution nonobstant le parcours honorable de cette sélection aujourd’hui;l objectif était a court terme et M Raouraoua le savait fort bien puisqu il disait contribuer de cette manière a la stabilité politique du pays et servir ainsi le clan au pouvoir.Comment se fait il qu il n y ait pas de centres de formation en football partout dans le pays – a l instar du Paradou- C est la preuve que l objectif a long terme ne les intéresse pas et en même temps combien de jeunes joueurs de talent ont été sacrifies.Les écoles de football peuvent être rentables en plus du fait qu elles peuvent assurer un débouché pour les jeunes épris de ce sport mais on ne veut pas le reconnaître car le reconnaître et l appliquer implique d autres choix de responsables

    Fawzi Haddad
    7 février 2017 - 2 h 04 min

    FAF
    Mohamed Raouraoua sera convoque la semaine prochaine au bureau du 1er Ministre Abdelmalek Sellal, qui lui demandera de se retirer de la direction de la FAF. Si la FIFA voudra intervenir pour ingerence dans une structure chapotee par elle meme. Alors L’Etat Algerien engagera une mise en examen, et un controle fiscal et judiciaire sur le Fortune amassee par Mohamed Raouraoua, et la. La FIFA ne pourra absolument rien dire, car l’Etat Algerien est souverain dans la gestion des lois de la republique concernant les citoyens Algeriens.Mohamed Raouraoua n’a donc pas interet a jouer la carte de la FIFA, sinon il sera mis dans de beaux draps.

      LUI BECHIR EL PACHA
      7 février 2017 - 20 h 17 min

      tout le monde veut sa peau !
      He bien sa peau vaut tres cher le RAOURAOUA ! ON A L IMPRESSION QU IL EST LE SOUFFRE DOULEUR DU FOOT ALGERIEN!!! pourtant l etat du foot a toujours ete deplorable et en guise de reformes on n a fait que du replatrage en mobilisant la depense publique ! Nos clubs ne produisent ni des joueurs ni du spectacles et encore moins les fonds pour fonctionner ! c etait des associations sportives publiques , et les energumenes qui les dirigent y ont mis main basse pour s improviser majoritaires dans le capital et toutes hontes bues ils vivent avec les subventions ! on a fait des clubs professionnels subventionnes comme ca chacun trouve son compte ….et comme il y a de l argent a la FAF tout le monde veut prendre sa place….notre equipe nationale est une chimere …c est pas le produit d une reforme du foot avec le sport scolaire et le championnat scolaire ou on selectionne et on oriente vers des ecoles…c est comme l economie on importe du manufacture…en vouloir a RAOURAOU C EST DEDOUANER TOUST CE VEAU MONDE QUI GRAVITE AUTOUR DU FOOT …QUI ON POURTANT DES POUVOIRS CHACUN A SON NIVEAU MAIS QUI N ONT AUCUNE RESPONSABILTE…. LA CORRUPTION CE N EST PAS SEULEMENT RAOURAOUA ….DES JOUEURS QUI NE VALENT RIEN PAYES A 3000000DA CA AUSSI C EST PIRE LORSQU ON NY PARLE PAS D AUTANT QUE L ARGENT VIENT DU TRESOR!!!!

      DZ_HORR
      8 février 2017 - 16 h 22 min

      N’oublions surtout pas la
      N’oublions surtout pas la debacle des jeux olympiques de Rio. Il n’a pas que le football qui est en crise c’est tout le sport Algerien.
      Pour le foot ball, bien sur Raouraoua en est le premier responsable, mais il faut surtout voir du cote des clubs soit-disant professionels. Hannachi qui change d’entraineur comme il change de chausettes et il n’est pas le seul. Les entraineurs de foot qui pratiquent du nomadisme d’un club a un autre. Des joueurs mediocres qui touchent non seulement des salaires faramineux (Ex: Chaouchi qui touche un salaire d’environ 220 millions de centimes par mois, c’est a peu pres l’equivalent des salaires mensuels de 30 enseignants) mais aussi qui demandent des primes de matchs. Finalement, la faute imcombe au supporters des clubs qui devraient boycotter ces clubs qui leur offrent un spectacle minable toutes les semaines.
      Au fait, d’ou vient l’argent qui permet a ces clubs d’aller faire des soit-disantes preparations a l’etranger et pour quelles raisons.

    HALIM
    7 février 2017 - 0 h 04 min

    Le temps du ménage
    Le foot la drogue du pauvre peuple est géré comme une propriété privée avec des présidents de club incompétents, des roublards (excepté le Président du ,PARADOU) qui n’apportent rien au foot et n’apporterons rien . Ils usent abusent de l’argent des sponsors sans rendre des comptes et appliquent des stratégies court terme. Enfin stratégie est un mot fort pour leur petite tête . C’est du bricolage . Ils sont à la tête de SPA en faillite que l’Etat laisse faire pour occuper la jeunesse et assister à des semblants de matches ennuyeux et sans âmes. La FAF , un organisme aussi gérée à la petite semaine sans une Direction technique et un Président qui ne s’occupe que de l’équipe nationale avec un esprit de club, en s’ingérant dans le choix des sélectionneurs qui finissent par jeter le tablier. la FAF est un organisme creux qui ne produit rien d’innovent , du rez chauffé à chaque fois pour sortir les équipes nationales des différents catégories dès le premier tour à toutes les compétitions internationales. En fait cela fait un moment que l’on fait du sur place. Pour le haut niveau , il faut de l’intelligence et surtout de la compétence. A mon sens ,est venu le moment de repenser les choses et bâtir du vrai pas de l’illusion.

      Bari
      7 février 2017 - 8 h 59 min

      Le role de la presse et du public
      Je suis totalement d’accord avec analyse. Il y a lieu cependant également de faire le ménage dans une certaine presse à sensation qui n’est là que pour exacerber les contradictions , les bas instincts et surtout etaler son caratere partisan et bassement matériel. Aucun entraîneur serieux et compétent ne viendra travailler dans un tel climat.
      Il y a lieu egalement d’etudier comment faire pour que le public ne vienne se defouler chaque match sur les joueurs , les dirigeants et les vrais citoyens. Le foot n’est qu’un sport . Oui Si Halim il est urgent de mettre en avant le travail , le genie , la perseverance , la competence et surtout l’ALGERIE et non les personnes ou les clubs.

Les commentaires sont fermés.