Le chef de mission du FMI relève les réformes opérées dans l’investissement, la compétitivité et les PME

Le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, Jean François Dauphin, a salué mercredi à Alger les réformes économiques menées par l’Algérie notamment dans le domaine de l’investissement, de la compétitivité et des PME. «Je salue le travail législatif mené par le secteur de l’industrie», a indiqué M. Dauphin lors de l’audience que lui a accordée le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, ajoutant que «des réformes complémentaires sont nécessaires, car il faut agir sur plusieurs fronts simultanément».

La rencontre entre MM. Bouchouareb et Dauphin s’inscrit dans le cadre de sa visite à Alger à la tête d’une délégation du FMI dans le cadre de l’évaluation économique effectuée annuellement par cette institution financière internationale pour ses pays membres au titre de l’article IV de ses statuts. A cette occasion, les deux parties ont abordé les moyens permettant à l’Algérie de libérer son potentiel de développement de l’investissement et du secteur privé, notamment dans cette conjoncture marquée par la chute des prix du pétrole. Dans une déclaration à la presse, le représentant du fonds a appelé à la mise en œuvre d’«une masse critique de réformes qui permettent d’avancer sur plusieurs fronts simultanément, que ce soit dans l’amélioration du climat des affaires, les simplifications administratives, l’économie numérique ou encore l’amélioration de l’accès au financement». Il s’agit aussi, a-t-il ajouté, d’améliorer les conditions de la concurrence et d’assurer la transparence dans le fonctionnement des marchés, notamment le marché du travail et l’adéquation entre les formations et les besoins des entreprises.

De son côté, le ministre de l’Industrie a souligné l’importance des changements introduits pour alléger les procédures des investissements, la finalisation des textes d’application pour l’ensemble des lois promulguées, les mesures introduites pour la création d’un marché du foncier et la politique de développement des filières industrielles. M. Bouchouareb a relevé à cette occasion les avancées en vue de réorganiser le secteur public et les projets structurants réceptionnés ou en phase de finalisation. Le FMI avait maintenu en janvier dernier ses prévisions de croissance pour l’Algérie à 3,6% en 2016 et à 2,9% en 2017, en anticipant une reprise à partir de 2021 à 3,4%. Le fonds a gardé ses prévisions pour l’inflation en Algérie inchangées en 2016 à 5,9% contre 4,4% en 2015 et prévoit un taux de 4,8% en 2017. Le solde du compte courant a représenté -15,1% du PIB en 2016 et devrait baisser à -13,7% du PIB en 2017 et maintenir la même tendance baissière jusqu’à 2021 à -6,3% du PIB.

Le fonds avait souligné que l’Algérie avait figuré parmi les pays émergents et en développement qui ont «réussi à maintenir une position nette extérieure positive grâce à son très faible endettement extérieur», rappelle-t-on.

Agence

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