Affaire Ali Laceuk : le tribunal de Tizi-Ouzou condamne les auteurs à la peine capitale

Le tribunal criminel près la cour de justice de Tizi-Ouzou a condamné mardi soir à la peine capitale quatre accusés jugés en deuxième instance dans l’affaire d’enlèvement et d’assassinat, le 2 février 2013, d’Ali Laceuk, originaire de Beni Douala, a constaté un journaliste de l’APS.

Au terme d’un procès qui a duré toute la journée et des délibérations de plusieurs heures, B. M., B. A., F. K. et B. L. ont été reconnus coupables d’enlèvement et d’homicide volontaire avec préméditation par le tribunal criminel qui a refusé de leur accorder les circonstances atténuantes plaidées par la défense sous réserve, a-t-on précisé.

Les faits de cette affaire, qui avait émue toute la région de Beni Douala, d’où est originaire la victime alors âgée de 24 ans, ainsi que la wilaya de Tizi-Ouzou, remonte au 22 février 2013, lorsque les quatre complices avaient projeté d’enlever le jeune Laceuk dans le but de demander une rançon à sa famille contre sa libération.

B. M., qui était hébergé chez le frère de la victime en France, avait appris qu’Ali Laceuk avait entrepris des démarches pour rejoindre sa famille outre-mer, mais sa demande de visa avait été rejetée.

Après avoir été expulsé de France pour séjour illégal, ce même individu est entré en contact avec la victime et a réussi à la mettre en confiance et à la convaincre de le suivre jusqu’à Naciria (wilaya de Boumerdès) pour l’aider à obtenir un visa.

Une fois dans cette localité, ils seront rejoints par les trois autres mis en cause qui l’ont conduit vers une maison en construction isolée de la ville.

Ali Laceuk a été ligoté, agressé sexuellement et égorgé, selon le rapport médicolégal. Son corps a été enroulé dans un sac auquel ont attachées deux parpaings, avant d’être jeté au fond d’un puits où le cadavre sera découvert plus tard par un agriculteur qui s’apprêtait à irriguer son champ.

Durant le procès, les auteurs de cet enlèvement et assassinat ont nié les faits retenus contre eux.

Lors du procès, maître Rabah Saadoune, avocat de la partie civile, a insisté sur «la cruauté de ce crime crapuleux», relevant que même si les quatre accusés ont nié les faits devant le tribunal criminel, le rapport médicolégal et l’expertise réalisée sur la voiture de F. K. – qui a servi au transport du corps sans vie de Laceuk pour le jeter dans un puits – étaient sans appel. Il a demandé l’application de la loi dans toute sa rigueur.

Le procureur général a requis la peine capitale contre les quatre complices condamnés en première instance à la peine capitale. La défense a plaidé l’acquittement et, sous réserve, le bénéfice des circonstances atténuantes au profit des accusés, rappelle-t-on.

Agence

Commentaires

    Mohamed le Kabyle
    23 mars 2017 - 13 h 00 min

    Si tous les crimes, les
    Si tous les crimes, les kidnappings, les détournements des biens publics à tous les niveaux de responsabilité, le commerce de la drogue, les voleurs … etc sont punis de la peine de mort et à condition quelles soient exécutées je ne pense pas que nous ayons en Algérie tous ces genres de maux. Mais malheureusement tout est contraire.

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