Un pouvoir aphone
Par R. Mahmoudi – Face aux attaques récurrentes et de plus en plus vénéneuses qui ciblent l’Algérie, le gouvernement continue d’observer une attitude des plus étranges, qui ne correspond pas du tout aux excès qu’il se permet de commettre parfois contre tel ou tel blogueur ou association sur des thèmes plus en relation avec les croyances religieuses ou idéologiques. Il s’agit ici de défendre l’honneur d’un pays souillé impunément par des agents à la solde de milieux autrement plus dangereux, parce qu’on connaît leurs visées et surtout leur puissance de feu sur le terrain.
Englués dans une gestion bureaucratique de leurs secteurs respectifs, nos ministres semblent comme ligotés ou complexés dès qu’ils sont appelés à riposter à des agressions venant de l’étranger et notamment des pays dits «frères» ou «amis». Une aphonie qui rend logiquement inaudible la voix de ceux qui, dans les médias ou les réseaux sociaux et même dans le corps diplomatique, tentent de donner la réplique à ces assaillants qui en profitent pour pousser leur acharnement toujours plus loin. On peut énumérer une infinité de cas d’atteinte à l’Algérie restés impunis, parce que les représentants de l’Etat algérien à tous les niveaux n’y réagissent pas ou mal. On n’a jamais vu par exemple notre gouvernement porter plainte contre un intervenant étranger – ou Algérien protégé par des étrangers – pour atteinte à la souveraineté de l’Etat ou des symboles algériens, encore moins contre des officiels parlant au nom d’un gouvernement ou d’un Etat. C’est à croire qu’il a sur cela des instructions.
R. M.
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