L’attentat de Stockholm résonne comme un avertissement à tous les pays d’Europe
Aidés par les Américains, les terroristes essaiment en Europe et commettent des attentats dans tous les pays du Vieux Continent. En Suède, un terroriste vient de foncer sur la foule, dans la capitale Stockholm, faisant trois morts et plusieurs blessés, selon un bilan provisoire de la police suédoise. Cet acte survient après ceux de Londres, de Berlin et de Paris où des éléments de Daech utilisent des méthodes simples mais autrement plus difficiles à contrer. En réponse aux mesures de sécurité drastiques mises en place par les différents services de sécurité aux frontières et dans les aéroports, les terroristes ont réussi à contourner la batterie de procédures pensées après chaque attentat pour minimiser le risque terroriste. Les stratèges des groupes armés, aidés par une lourde machine de propagande mise à leur disposition par des officines occidentales, multiplient les actes sanglants en ciblant désormais toutes les villes occidentales où le transport et l’utilisation d’explosifs sont impossibles.
L’attentat de Stockholm résonne comme un avertissement à tous les pays d’Europe qui n’ont pas encore subi d’attaque terroriste. Et l’intervention militaire décidée par Washington contre l’armée syrienne qui se trouve, jusque-là, en position de force pour éliminer les groupes terroristes qui infestent ce pays depuis le «printemps arabe», encouragés par Ankara dans un calcul géostratégique machiavélique qui se retourne contre la Turquie, ne fera qu’exacerber ce phénomène transnational.
En Europe même, la France et la Grande-Bretagne concourent de leur côté à la pérennisation de la menace terroriste et à sa propagation dans le monde. L’intervention militaire décidée par Nicolas Sarkozy et David Cameron en Libye, puis le soutien politique et logistique aux groupes armés en Syrie ont fini par enraciner la présence de la menace islamiste après que des espoirs furent nés de voir Al-Qaïda et Daech définitivement éradiqués.
Les peuples d’Europe, manipulés par leurs responsables politiques et intoxiqués par leurs médias dominants, sont en danger de mort permanent, si bien que seule une réaction salvatrice de la société civile des pays européens pour exiger qu’il soit mis fin à l’appui à peine voilé de leurs gouvernements aux «rebelles» en Syrie leur épargnera de futurs actes sanglants. Sans cela, les citoyens continueront de payer pour les choix hasardeux de leurs décideurs moins soucieux de la sécurité de leurs électeurs que de leur propre survie politique.
Karim Bouali
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