«Algeria first»

Par Rabah Toubal – La multiplication de mouvements populaires politiques ou sociaux d’essence émancipatrice, tels les Indignés, Podemos, Occupy Wall Street, Occupy Hong Kong, En marche !, Résistons ! ou leur cristallisation sous forme du Brexit britannique, exprime le ras le bol des peuples des formes de gouvernement inefficaces qu’ils ont subis jusqu’à présent ou de rassemblements qui ont abouti à leur soumission à des structures qui n’ont servi que les dirigeants de ces dernières, à l’échelle nationale, régionale ou internationale.

Vite déclaré mort et enterré par les bénéficiaires de ces structures émanant de la «démocratie», le moins mauvais système de gouvernement et des organisations et unions, qui ont fait florès à travers le monde après la Seconde Guerre mondiale notamment, l’Etat-nation prend aujourd’hui sa revanche, avec cette double contestation qui vise à libérer les peuples et les nations des abus de ces superstructures déshumanisées.

En effet, les observateurs de la vie politique, économique et sociale des pays occidentaux, membres de l’Union européenne, n’ont pas hésité, après plusieurs décennies d’existence de cette union qui rêve de se hisser au rang de géant économique mondial mais reste encore un nain diplomatique et militaire malgré le potentiel de certains de ses membres majeurs, n’ont pas cessé de clamer haut et fort que l’Union européenne, dont les membres souffrent d’une souveraineté limitée, était, comme les institutions de Bretton Woods, le Mouvement des pays non-alignés, la Ligue des Etats arabes ou l’Organisation de la Conférence islamique, une «création» des Etats-Unis ou de la Grande Bretagne, afin de maintenir les pays européens, arabes, musulmans ou non-alignés dans un état de dépendance et d’affaiblissement permanent, en raison des antagonismes fondamentaux existant entre leurs différents membres.

Les limites naturelles de ces regroupements régionaux ou sectoriels et les intentions non avouées de leurs instigateurs étant désormais établis, les peuples qui les forment s’empressent de dénoncer leur fonctionnement injuste et envisagent même de plus en plus de les quitter pour retrouver leur indépendance confisquée et dire, à l’instar de Donald Trump ou comme l’a fait l’Algérie avec l’OMC et l’Union européenne, à propos de l’accord inégal aux clauses léonines, inacceptables qui lui a fait perdre, depuis sa signature en 2005, des milliards d’euros, à cause de la suppression des barrières douanières qui constituaient la seule défense des produits made in Algeria encore non compétitifs : «My country first».

R. T.

Comment (3)

    Hammoudi
    9 avril 2017 - 11 h 42 min

    Amrani, la bahbouha de Sellal
    Amrani, la bahbouha de Sellal est finie. Il fait une tête de mort ces dernières semaines. Il annonce sans le vouloir de auvaises nouvelles du côté d’El Mouradia. Rabbi Settar.

    anonyme
    9 avril 2017 - 8 h 30 min

    Où sont les vrais Algériens pour défendre les intérêts du pays?
    Le jour où vous aurez une Elite digne, intègre et patriote

    Amrani
    9 avril 2017 - 7 h 50 min

    Ils disent cela après avoir
    Ils disent cela après avoir vidé les caisses. On n’est pas dupe avec leur nationalisme à la gomme.

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