Amnesty se félicite de la baisse des condamnations à mort en Algérie

Selon Amnesty, 50 condamnations à mort ont été enregistrées en Algérie en 2016. D. R.

Dans son dernier rapport annuel sur la peine de mort rendu public aujourd’hui, Amnesty international (AI) relève avec satisfaction la baisse du nombre de condamnations à mort en Algérie. Cette ONG affirme que 50 condamnations à mort ont été enregistrées en Algérie en 2016, contre 62 en 2015. «Ces condamnations à mort ont été prononcées par les tribunaux pour des infractions liées au terrorisme, pour meurtre et viol», indique AI dans son rapport annuel sur la peine de mort dans le monde rendu public aujourd’hui mardi, et qui dit n’avoir recensé aucune exécution en 2016, l’Algérie ayant institué un moratoire sur les exécutions en 1993.

Pour AI, l’Algérie continue de jouer un rôle important sur le plan international en vue d’inciter les pays à cesser de recourir à la peine de mort. «En effet, souligne AI, l’Algérie a toujours parrainé et voté en faveur des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU appelant à un moratoire sur l’application de la peine de mort. En 2016, l’Algérie a parrainé et voté en faveur de la résolution 71/187 adoptée par 117 Etats lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le 19 décembre 2016», écrit cette ONG dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

AI continue néanmoins à demander à l’Algérie d’abolir la peine de mort. «Sur le plan national, nous regrettons fortement que la dernière révision de la Constitution n’ait pas consacré l’abolition de la peine de mort, alors que plus de la moitié des pays du monde ont désormais aboli ce châtiment cruel et inhumain», a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie. Des ONG locales, comme la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), revendiquent depuis des années l’abolition de la peine de mort. Pour les défenseurs des droits de l’Homme, la peine de mort est «abominable» et «inhumaine».

En juin 2009, le bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN) avait rejeté la proposition de loi visant à abolir la peine de mort. Cette proposition avait été déposée suite à une journée d’étude et de débat sur le maintien de ce châtiment extrême dans la législation algérienne.

Sonia Baker

Comment (3)

    CHIBL
    12 avril 2017 - 15 h 37 min

    Moi je suis pour la peine de
    Moi je suis pour la peine de mort, il y a des criminels qui méritent d’êtres pendus 2 fois même ….

    Erracham
    12 avril 2017 - 14 h 23 min

    Amnesty International, une
    Amnesty International, une ONG soit-disant indépendante (mais adoubée par les services secrets anglo-saxons) se focalise trop sur de nombreux pays comme l’Algérie, et , propagande oblige, la Chine. Elle ne met jamais en exergue les exécutions de prisonniers dans des états « civilisés » comme le Texas, l’Alabama , la Georgie, etc. Si la peine capitale doit être bannie, elle doit l’être partout dans le monde, surtout dans ces pays qui se présentent en moralisateurs. Cessons donc d’appliquer la politique du pape:  » faites ce que je vous dit, mais pas ce que je fais ». Sinon, aucun crédit à accorder à leurs déclarations!

    lhadi
    12 avril 2017 - 11 h 38 min

    Madame, Nous n’avons pas les
    Madame, Nous n’avons pas les mêmes valeurs. Vous défendez le rebut de l’humanité et je défend l’innocence assassinée. fraternellement lhadi ([email protected])

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