Du recouvrement identitaire au désœuvrement politique
Par Mesloub Khider – Si les militants berbéristes de la première heure ont été d’authentiques et valeureux Algériens dotés d’une grande conscience politique, les indépendantistes actuels constituent un agrégat d’individus désœuvrés dépourvus de personnalité et de dignité. Si les premiers pouvaient se targuer d’être des intellectuels doublés d’un courage exemplaire, les seconds ne peuvent exhiber comme bagages (viatiques) scolaires qu’une ignorance crasse conjuguée à un racisme de basse classe.
Alors que les premiers militants ont bravé vaillamment au péril de leur vie les dictatures de Boumediene et de Chadli, pour défendre l’amazighité de l’Algérie et revendiquer la reconnaissance officielle de la langue tamazight dans le cadre de l’Algérie, les seconds, produit d’une époque en pleine déliquescence morale et politique consécutivement à la décennie noire, n’ont fait qu’emboîter le pas à leurs frères jumeaux islamistes qui voulaient aussi tailler en pièces l’Algérie. Et comme leurs frères siamois islamistes, ils n’hésitent pas à recourir à l’aide de la main étrangère pour réaliser leurs basses œuvres de destruction : saoudienne pour les islamistes, sioniste pour les irrédentistes du MAK. Comme je l’ai soutenu dans mes deux dernières contributions portant sur la démystification du berbérisme, ces deux mouvements sont fondamentalement réactionnaires et contre-révolutionnaires.
Et tout comme pour les islamistes, leur combat est à la lutte politique authentiquement progressiste ce que l’onanisme est à l’amour. Ils ne font que se triturer leurs méninges pour jouir d’une hypothétique et illusoire Kabylie indépendante qui restera à jamais algérienne. Ces impuissants politiques désirent fortement ébranler l’Algérie. Mais les Algériens ne se courberont jamais devant ces jouvencelles indépendantistes pour leur permettre de titiller leur orgueil national.
En revanche, les Algériens sauront soumettre et mater ces sous-traitants attitrés des Israéliens et des Français que sont les membres du MAK. Enfin, la Kabylie n’est pas une catin. Elle ne va pas offrir sa dignité pour ces eunuques du sérail impérialiste et sioniste. La Kabylie a toujours enfanté des Hommes, pas des vendus. Elle ne permettra pas à ces minuscules poules mouillées (souillées) au service du coq gaulois de venir dévoyer les Lions amazighs vers un projet politique tribal, irresponsable et irrationnel.
Les citoyens de Kabylie n’ont pas payé un lourd tribut, dont la libération de l’Algérie fut le but, pour finir de vivre enfermés dans une tribu.
Quant aux dissensions internes au sein de cette théâtrale organisation, cela prouve que leur spectacle est terminé. La pièce irrédentiste n’offre plus de scénario convaincant. Même ses propres acteurs doutent de leurs rôles respectifs. Chacun veut jouer sa partition personnelle. Chacun veut monter dans son coin sa pièce personnelle. Certains veulent poursuivre dans la comédie actuelle qui nous fait sourire. D’autres veulent verser dans le drame tragique avec un scénario plus effrayant et sanguinaire. Enfin, les spectateurs, contrairement aux prévisions fantaisistes du metteur en scène Ferhat Mehenni, ne se sont pas bousculés au portillon du théâtre MAK pour acheter leur billet d’entrée dans la Kabylie indépendante. Aujourd’hui, pour sauver le décor en décrépitude, le chef des comédiens Ferhat Mehenni se dresse sur son séant pour discipliner le minuscule organe de son parti en pleine débandade.
Par ailleurs, même si son président auto-proclamé endosse, dans un sursaut de survie, l’uniforme de Staline pour s’imposer en chef incontesté de son «gouvernement» hallucinatoire, et menacer de purger l’organisation de ses trublions, une grande partie des membres de l’intérieur du pays ne semble pas décider à se plier à la discipline exigée par le nouvel autocrate. Déterminés à lui tenir tête, certains sont résolus à ériger sur le cadavre de leur dirigeant historique une nouvelle structure «gouvernementale» au programme politique plus agressif, à savoir belliciste. Quitte à provoquer une scission au sein de cette tribale institution, ces dissidents sont disposés à accaparer et s’attribuer les pleins pouvoirs pour mener à leur guise une politique radicalement frontale «contre le régime de l’Algérie». Même au prix d’un affrontement armé, comme le souhaitent certains. Mais, ils ne feront ainsi que signer leur mort. Car toute l’Algérie se lèvera pour empêcher sa partition.
M. K.
Comment (24)