Niger : 40 migrants abandonnés par leur passeur secourus en plein désert

Quarante migrants ouest-africains, abandonnés par leur passeur sur leur route pour l’Europe via la Libye, ont été secourus en début de semaine par l’armée en plein désert du nord du Niger, selon des médias. «Une quarantaine de migrants ouest-africains abandonnés par un passeur ont été secourus en début de cette semaine par une patrouille militaire dans le désert» vers la Libye, a déclaré cette source sécuritaire. Ces clandestins, dont des femmes, sont des ressortissants de la Gambie, du Nigeria, de la Guinée, du Sénégal et du Niger, et voulaient rejoindre la Libye puis tenter d’entrer en Europe, a expliqué la source. «Il (le passeur) nous a dit : ‘‘Je vais aller chercher de l’eau’’ et il n’est plus revenu», ont raconté les rescapés aux militaires qui les ont retrouvés à 60 km du village Séguidine, selon la même source. Le ministre, qui est en tournée dans cette vaste zone désertique au cœur du trafic de clandestins, a «sensibilisé» les populations sur «les mesures d’interdiction de transport des migrants», selon la télévision publique. «Conformément à nos engagements internationaux, nous avons décidé de mettre fin à ce trafic», a déclaré le ministre lors d’un meeting dans la ville de Bilma. A la mi-mai, l’Italie et l’Allemagne ont réclamé l’ouverture d’une mission de l’UE à la frontière Niger-Libye pour lutter contre l’immigration clandestine vers l’Europe, selon une lettre adressée à la Commission européenne. Entre janvier et mi-avril, l’Italie a vu arriver 42 500 personnes par la mer dont «97% ont embarqués en Libye», mentionne cette lettre dont l’AFP a obtenu une copie. Pour fermer la route migratoire vers la Libye via le Niger, les deux pays prônent «des programmes de développement et de croissance pour les communautés le long de la frontière», «une assistance technique et financière aux organes libyens chargés de lutter contre la migration clandestine» et la formation des personnels libyens à la lutte contre les trafics. Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère pénalisant leurs crimes, qui les rend passibles de peines allant jusqu’à 30 ans de prison. Ce durcissement législatif est apparemment loin de décourager passeurs et migrants.

Agence

Commentaires

    Anonymous
    19 mai 2017 - 15 h 20 min

    Et 40 de plus, 40 au pays des
    Et 40 de plus, 40 au pays des merveilles qui n’arrive pas à faire vivre convenablement ses propres enfants.

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