Poutine : «L’avenir de Bachar Al-Assad revient au peuple»
L’avenir du président syrien, Bachar Al-Assad, revient au peuple syrien, a affirmé ce mercredi le président russe, Vladimir Poutine, estimant que l’approche de la Turquie et de l’Iran sur le processus de paix est «constructive». «Je ne me crois pas en mesure de décider de l’avenir politique de l’Etat syrien, que ce soit avec ou sans Bachar Al-Assad. C’est une question qui revient au peuple syrien», a-t-il répondu dans une interview fleuve accordée au quotidien français Le Figaro, soulignant que «personne ne peut s’arroger des droits qui appartiennent à un pays».
Le principal soutien de l’Etat syrien dans sa crise qui dure depuis 2011 a souhaité s’appuyer sur le cessez-le-feu et les zones de désescalade, qu’il considère comme «un pas important vers la paix». Au sujet des accusations visant le gouvernement syrien sur l’emploi d’armes chimiques, le président russe a rappelé que «les Américains et toutes les parties intéressées avaient refusé d’inspecter aussi bien l’aérodrome d’où auraient décollé des avions portant des missiles chimiques que l’endroit où l’incident chimique est survenu». «Selon nos informations, il n’y a aucune preuve de l’utilisation d’armes chimiques par Al-Assad. Nous sommes persuadés qu’il ne l’a pas fait», a-t-il affirmé, estimant que cela a été fait pour «justifier et maintenir des pressions, y compris militaires, de la communauté internationale contre Bachar al-Assad».
Au sujet des relations russo-américaines, après l’élection de Donald Trump, il a dit ne se faire «aucune illusion» sur leur évolution. «Je ne m’attendais à rien de bon de la part du (nouveau) président des Etats-Unis», a-t-il soutenu, écartant une amélioration dans la mesure où, a-t-il expliqué, les personnes qui ont perdu l’élection présidentielle, très influentes dans la sphère de l’Administration américaine, continuent à jouer la carte antirusse.
R. I.
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